Quel regard portez-vous sur l’évolution des transports en commun dans l’agglomération ?
“Le grand brainstorming auquel nous avons participé, bien avant la fermeture du Pont Mathilde, a produit des changements bénéfiques. En créant des couloirs réservés mais aussi en raccourcissant la ligne au nord, la ligne 7 est devenue un axe dense et attractif. La fréquence des bus y a augmenté de 50%. Sur les plateau Est (ligne 21), les élus n’osaient pas les couloirs réservés, nous y sommes arrivés. Nous ne sommes pas étrangers à ces décisions. De la même manière, nous nous réjouissons de l’augmentation de la fréquence des Teor et des métros et de l’amélioration, depuis la rentrée, de la desserte des Hauts de Rouen”.
Des déceptions ?
“Nous prônons depuis trois ans des améliorations sur la rive gauche, à savoir la création d’un réseau en « x » relié au métro, en fusionnant les lignes 6 et 10 et la 41 et la 42, pour qu’elles deviennent des radiales transversales. Nous essuyons un refus catégorique de la part des élus. Souvent pour des raisons aberrantes, comme le changement de numéro des lignes ! C’est dommage”.
Selon vous, il faut songer à transformer le Teor en tram. Pourquoi ?
“Le Teor est un succès éclatant, cité comme le bus à haut niveau de service le plus réussi d’Europe. Il transporte 60 000 voyageurs par jour, alors qu’il était conçu pour 40 000. Or, la demande va encore augmenter car l’usage de la voiture régresse de 1% par an, certes, mais cela représente 10% en dix ans ! Un jour, le Teor ne sera plus gérable. Ne doit-on pas le transformer en tram ? Les élus ne veulent pas en entendre parler, car cela coûterait des centaines de millions. Pourtant, la question mérite d'être posée”.
Que pensez-vous du projet d’Arc Nord Sud ?
“C’est mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons proposé d’étudier le cas de Grenoble, exemplaire en la matière, qui a pensé en même temps urbanisme et nouvelles lignes. Avec l’Arc Nord Sud, dans sa partie sud, il n’y a que des entrepôts et de l’habitat clairsemé. Il faudrait au contraire imaginer un axe urbanisé, à l’allemande, avec du logement sur quatre étages et des cœurs de village à chaque station, pour “remplir” les bus. En revanche, rive droite, cela va permettre de transformer le boulevard des Belges en vrai lieu de vie, avec des terrasses et de l'animation, et non plus en frontière entre le centre et l’extérieur”.
Doit-on étendre les horaires de soirée ?
“Bien sûr ! Parmi les grandes villes, il n’y a qu’à Rouen où les grandes lignes s’arrêtent à 23 heures. Il faudrait prolonger le Teor et le métro jusqu’à minuit et augmenter la fréquence le dimanche. Nous avons souvent formulé cette demande, mais elle n’a pas été entendue par les élus”.
Le CPTC en bref :
1994 : création officielle de l’association. Bernard Champeaux en devient président
2004 : fête les 10 ans du métro à la Halle aux Toiles
2006 : publie “Pour un urbanisme et une mobilité durable”
2013 : le CPTC compte désormais quarante adhérents fidèles. Son objectif : proposer et faire réfléchir
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