Il est des destins qui ne paraissent pas tout tracés. Quand Isabelle Bournier se voit proposer en 2004 par un éditeur l’écriture d’un documentaire destiné à la jeunesse, la directrice culturelle du Mémorial de Caen ne sait pas vraiment par où commencer. "Je ne me serais jamais cru capable d’écrire un livre", sourit-elle. "Je pensais que ce n’était pas pour moi." Dix années plus tard, c’est l’évidence : l’exercice lui sied bien. "Elle écrit juste, fiable et précis", témoigne ainsi son tout premier éditeur, Jean-Michel Coblence.
"Ajouter de l’humain"
Sur le thème des Droits de l’Homme, de la guerre d’Algérie ou des guerres mondiales, une trentaine d’ouvrages portent aujourd’hui son nom, désormais intimement lié à la littérature jeunesse spécialisée dans l’Histoire. "Ma passion n’est pas d’écrire, mais de transmettre un savoir, une histoire. Si j’ai l’impression de ne rien apporter au sujet que je traite, je n’en vois pas l’intérêt." Souvent, ce petit plus que l’auteur diffuse, c’est la dimension humaine : des portraits et des récits de vie, "pour faire prendre conscience que cela nous concerne tous".
Des cinq à six mois nécessaires à la construction d’un ouvrage, Isabelle Bournier en consacre une bonne partie à cette recherche de témoignages. C’est en vacances, et de préférence tôt le matin, qu’elle travaille sur sa deuxième activité : "une aventure, et un vrai plaisir. Je m’immerge dans mon sujet pendant plusieurs semaines, m’imprègne de l’époque". Avec une attention constante portée sur l’illustration : "elles comptent autant que les textes dans ces ouvrages jeunesse"...
La suite, cette mère de trois enfants ne l’envisage même pas : "Je ne prévois jamais rien, et me laisse guider... Je n’ai aucune stratégie !" Son destin, décidément, n’a pas l’air tout tracé.
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