Tout commence en avril 2013, lorsque le directeur de l'entreprise de construction Deshayes, à Brix, part du jour au lendemain. Jusqu'à l'été, les 14 salariés continuent à travailler sur les chantiers, les salaires tombent. Sauf que la paye du mois de juillet est versée le 28 août, et que pour septembre les ouvriers n'ont touché que la moitié de leur salaire...
Après avoir rempli les réservoirs des camions - qui n'étaient plus assurés depuis août ! - avec leurs propres deniers, pour honorer les chantiers en attente, les salariés ont désormais stoppé le travail. "Nous avons des crédits à payer, une famille à nourrir... La situation devient très difficile, et les fournisseurs ont arrêté de livrer le matériel pour cause de non-paiement" indique Roger Bordin, délégué du personnel :
A Brix, le patron est parti !
Depuis lundi 14 octobre, les salariés font donc acte de présence dans les locaux de l'entreprise Deshayes. "Nous ne voulons pas nous mettre en tort. Mais nous attendons une audience au tribunal de commerce qui aura lieu en début de semaine. Si cela se termine en liquidation ou en redressement tant pis, mais nous voulons une réponse !".
A Brix, le patron est parti !
L'inspection du travail a été saisie de même que le tribunal de commerce. Le chef d'entreprise, retrouvé à Lyon par les forces de l'ordre, a indiqué à la justice être parti "pour raisons personnelles".
Les salariés sont aidés dans leur démarche par la CGT, qui de son côté dénonce la méthode du patron. "C'est la deuxième fois que des faits similaires se produisent en peu de temps, après les salariées de GP Décors à la Glacerie dont le magasin a été fermé du jour au lendemain" compare Franck Adam, secrétaire de l'union locale de Valognes :
A Brix, le patron est parti !
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