Besson, qui a écrit le scénario, une adaptation du livre homonyme de Tonino Benacquista, "Malavita" ("La pègre" en italien mais aussi le nom du chien de la famille), ne devait pas réaliser le film. Mais finalement "j'ai du me rendre à l'évidence que j'avais envie de le faire", a expliqué Luc Besson lors d'une conférence de presse."Le roman m'a beaucoup fait rire. J'ai essayé de garder cet humour dans le film", a ajouté le réalisateur du "Grand Bleu" ou de "Leon", qui tourne en ce moment un thriller d'anticipation "Lucy" avec Scarlett Johannsson et Morgan Freeman.
"J'aime bien faire de l'humour dans mes films mais généralement, c'est un antidote pour ne pas se prendre trop au sérieux dès que je fais des scènes lourdes. Là pour une fois, délibérément, c'est une comédie. Elle est un peu noire et un peu violente mais c'est une comédie".
Fred Blake, alias Giovanni Manzoni, est un repenti de la mafia new-yorkaise qui bénéficie d'une protection du FBI depuis qu'il a balancé ses congénères. Avec sa famille, il a du quitter les Etats-Unis pour la France. Et Cholong-sur-Avre, petite bourgade imaginaire perdue en Normandie où Blake s'invente écrivain.La vie des villageois va évidemment ne plus être tranquille du tout.
En charentaises et robe de chambre vieillote, le mafieux a perdu de sa superbe mais pas ses réflexes.
Autoparodie
Son épouse Maggie, femme au caractère trempé qui veut maintenir la cohésion familiale, est campé par Michele Pfeiffer. Il y a aussi leurs deux enfants:
Belle, blonde adolescente américaine qui veut préserver sa virginité pour l'homme de sa vie, interprétée par Diana Agron ("Glee") et son jeune frère Warren, qui ne tarde pas à imposer sa loi à l'école, campé par John D'Leo
("The Wrestler", "Top cops" etc).
Tommy Lee Jones, habitué des rôles de flics, est un agent du FBI obligé de veiller sur la famille bien à contre-coeur.
Les clichés sont très nombreux et la violence, parfois gratuite, est moins drôle. Les acteurs et leur réalisateur se sont visiblement amusés cependant à tourner ensemble.
Clin d'oeil au célèbre film de Martin Scorsese "Les Affranchis" dans lequel il jouait, le repenti De Niro, à fond dans l'autoparodie, voire le cabotinage, se retrouve à une séance de ciné club à regarder... ce classique du film de
mafia. L'acteur avoue avoir trouvé le tournage "amusant" même s'il "n'éprouve aucune nostalgie" pour les rôles passés.
Avec "Malavita" on est loin des "Affranchis" ! Le cinéaste explique simplement avoir voulu porter "un regard sur cette mafia des années 70-80 qu'on a tous adoré au cinéma" (Scorcese, Coppola etc) en se demandant ce qui se serait passé trente ans plus tard pour les familles.
Michele Pfeiffer, inoubliable épouse d'Al Pacino dans "Scarface" (1983), chef d'oeuvre de Brian de Palma, a déclaré aimer les rôles de femmes dans la mafia mais surtout celui d'Angela dans "Veuve n'est pas trop" (1988). "Mon personnage de Maggie (dans "Malavita") est peut-être ce que serait devenu Angela si elle avait quitté ce monde la", a-t-elle dit à la presse.
"Malavita" coiffe déjà le top annuel du cinéma français à l'international avec plus de 5 millions d'entrées comptabilisées depuis le début de sa carrière internationale mi septembre des Etats-Unis au Brésil et à l'Inde.
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