Il n’est pas le plus célèbre des peintres ayant fait des bords de Seine leur terrain d’inspiration au XIXe siècle, pourtant, Joseph-Félix Bouchor (1853-1937), a laissé derrière lui une riche série de toiles retraçant la vie paysanne du côté d’Elbeuf, à Freneuse exactement. Lionel Dumarche et Killian Penven, historiens de formation et tous deux originaires du village, lui rendent hommage dans “Bouchor, le peintre de Freneuse” (éditions point de vue), sorti en septembre.
Né à Paris dans une famille de voyageurs de père en fils, Bouchor prit la voie de la peinture à 22 ans, s’orientant vers le paysagisme puis l’orientalisme au cours d’un voyage en Egypte. Ce ne fut qu’en 1886 qu’il s’installa à Freneuse où il résida jusqu’en 1901. Là, il découvrit la vie paysanne, le calme et la beauté de la Seine, des visions qu’il immortalisa et qui lui permirent de se faire un nom dans les cercles parisiens.
“Bouchor est ce que l’on appelle un ‘petit maître’, mais il avait un vrai coup de pinceau, affirme Killian Penven, co-auteur de l’ouvrage. C’est un peintre très attachant et très attaché à Freneuse, à qui il a légué plusieurs toiles”.
L’œil de Freneuse
Le peintre s’installa dans l’ancien presbytère, un joli bâtiment du XVIIIe siècle à deux pas de la Seine et en plein bourg. Car c’est bien cela la force de Bouchor : saisir ces moments simples et paisibles, aux champs, à la ferme ou sur le fleuve, où les Normands travaillaient et vivaient. “Il était simple, ce n’était pas un peintre en marge du village”. Académiste, il fréquenta à Paris ou en Normandie les grand impressionnistes, dont Degas, sans pour autant se ranger dans cette “famille”, comme le rappelle Killian Penven. “A chaque étape de sa carrière, notamment lorsqu’il devint peintre de guerre en 1914-1918, il excella, sans jamais être catalogué”.
Pratique. “Bouchor, le peintre de Freneuse”, écrit par Lionel Dumarche et Killian Penven. Editions Point de vues. 20 €
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