La cour a aussi délivré un mandat d'arrêt car Françoise Dercle, qui comparaissait libre depuis lundi, était absente à l'énoncé de l'arrêt.
L'avocat général avait requis mardi une peine de cinq ans ferme, la peine maximale encourue, contre Françoise Dercle. "Madame Dercle ne pouvait ignorer qu'elle imposait aux autres ce qu'elle n'aurait nullement aimé qu'on lui impose", a déclaré l'avocat général Marc Faury. "Destructuration d'individus et de familles, contrôle des correspondances, infantilisation, soumission par le travail, délation écrite, humiliation sexuelle: (...) voilà les fruits des entreprises de Mme Dercle", a-t-il poursuivi lors de son réquisitoire.
Elle faisait et défaisait les couples
Les enfants de la prévenue ne fréquentaient pas la secte et elle même avait une vie normale en dehors de la secte où elle faisait et défaisait les couples selon son bon vouloir lors de séances de "navigations" (rapports sexuels de plusieurs couples dans une même pièce), selon le parquet général. "Dans cette effusion de l'esprit (où nous étions), beaucoup de notions changent", avait déclaré lundi la prévenue à la cour.
L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi) et huit victimes étaient partie civile en appel contre une vingtaine en première instance.
Sévices physiques, moraux et sexuels
Mme Dercle a perçu au moins 400.000 euros des membres de son association. Elle a été condamnée en première instance le 22 janvier en correctionnelle à Lisieux à quatre ans de prison ferme pour abus de faiblesse, dans le cadre de la loi About-Picard de 2001 contre les dérives sectaires, qui inclut notamment les sévices physiques, moraux et sexuels.
L'audience d'appel était publique. Le procès en première instance à Lisieux s'était déroulé à huis clos.
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