Depuis deux ans, le Muséum d’histoire naturelle de Rouen compte dans son équipe un “restaurateur naturalia”, Sandra Leboucher. Avant d’en arriver là, cette femme s’est lancée dans des études d’arts plastiques. Diplômes en poche, elle intègre l’école d’Avignon pour une formation de cinq ans dans l’un des quatre établissements reconnus par l’Etat. La profession de restaurateur naturalia, elle la trouve “amusante” et regrette qu’il y en ait si peu en France. Après avoir donné de son temps au musée du Quai Branly à Paris et dans différents muséums de France, Sandra Leboucher travaille aujourd’hui avec passion sur les collections qu’expose le muséum rouennais.
Sur place, elle n’est pas taxidermiste, même si elle a pratiqué le métier. “Mes quelques expériences en taxidermie me permettent de comprendre comment l’objet est réalisé et m’aident dans mon travail quotidien”. Toute l’année, c’est elle qui restaure les œuvres des taxidermistes quand elles en ont besoin. “Je travaille sur des produits finis avec leurs valeurs historiques, artistiques ou scientifiques”, précise-t-elle.
Le respect de l’objet
“La restauration vise à respecter l’intégrité de l’objet sans tromper le visiteur. Notre but n’est pas d’avoir un objet neuf mais qu’il ait une histoire. Dans la galerie des mammifères, il y a un gorille. Il s’est fait tué par balle et a une cicatrice sur le poitrail qui ne doit pas être cammouflée puisqu’elle fait partie de son histoire”. Chaque objet est restauré selon sa valeur et sa destination pédagogique ou scientifique. En plus de cela, Sandra Leboucher fait de la conservation préventive. Cela concerne l’environnement de l’objet : la lumière, le climat, les insectes. Il ne faudrait pas que les petites bêtes grignotent les grosses!
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