Un temps que le jeune homme, qui a déjà passé plus de cinq ans derrière les barreaux, doit mettre à profit pour trouver un emploi ou une formation. Et arrêter les bêtises. Quotidiennement, avant de regagner sa cellule, Olivier se soumet au même protocole : “Laisser dans mon casier ce qui est interdit, comme le téléphone. Puis, c’est la fouille”.
Comme lui, ils sont actuellement 26 hommes à être ainsi détenus. “Le quartier de semi-liberté accueille des prisonniers qui travaillent, sont en formation ou à la recherche d’un emploi”, rappelle Karine Vernière, directrice du centre pénitentiaire. “C’est un sas entre la détention pure et la liberté”.
Des règles à respecter
L’univers, il est vrai, tranche avec le milieu carcéral classique : une entrée différente de celle du centre de détention et surtout, des locaux neufs, inaugurés il y a un peu plus de deux ans. Les horaires de sortie y sont établis en fonction du profil de chacun. Pour autant, les règles sont strictes : partir et rentrer à l’heure notamment. Le cas échéant, la frontière avec l’évasion n’est jamais lointaine.
“La majorité rentre dans le rang. Sur une centaine d’entrées en 2012, seize détenus ont réintégré la prison, à la suite d’un manquement aux règles. Pratiquement toujours pour des broutilles”.
La plupart avaient consommé de l’alcool à l’extérieur ou fumé un joint. Jamais pour des cas de récidive. “Je reste convaincue des bénéfices de la semi-liberté”, conclut la directrice du centre pénitentiaire. “Dans la mesure où elle n’excède pas six mois”.
Olivier, lui, restera enfermé encore à temps partiel pendant quelques semaines, en nourrissant, discrètement, le rêve de travailler un jour les pierres et les minéraux.
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