Le 8 mai 2002, quinze personnes meurent et onze autres sont blessées dans un attentat, à Karachi, au Pakistan. Parmi les victimes, onze employés cherbourgeois de l'entreprise de chantiers navals DCN sont tués.
Dans un premier temps, l'attentat est imputé à l'organisation terroriste Al Qaïda, mais l'enquête privilégie par la suite un lien possible avec le financement de la campagne électorale de 1995 d'Edouard Balladur. L'attentat serait alors une vengance issue du non-versement de commissions promises dans le cadre d'un contrat de vente de sous-marins au Pakistan, à l'époque où Edouard Balladur était Premier ministre.
L'objet du documentaire de Fabrice Arfi et Jean-Christophe Klotz est d'expliquer pourquoi une telle thèse serait possible, bien qu'ils précisent qu'entre les deux affaires, Karachi et Balladur, le lien ne soit pas encore démontré.
Une "fable" pour Sarkozy
Plusieurs acteurs clés de l'affaire témoignent dans ce documentaire : les juges Trévidic et Bruguière, les ministres de la Défense Alain Richard, Charles Millon et Hervé Morin, des proches des victimes, un survivant de l'attentat, l'ex-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve...
Le documentaire est ponctué d'une mise en scène particulière, soutenue par le comédien Eric Caravaca. Certaines images d'archives apparaissent dans un petit théâtre, allusion à Nicolas Sarkozy qui avait qualifié en 2009 le lien entre l'attentat de Karachi et la campagne d'Edouard Balladur de "fable".
"L'argent, le sang et la démocratie", mardi 15 octobre à 20h50 sur Arte
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