Deux films spirituels l'ont emporté à Cannes

C'est l'histoire d'un homme qui revient à son village de naissance pour y mourir, et qui traverse la jungle parmi des fantômes de légendes ancestrales.
Quel sens le cinéaste Apitchatpong Weerasetakhul
à sa Palme d'or ? “J'espère que ce sera une inspiration, notamment pour les jeunes, parce que partout dans le monde nous devenons soumis à une monoculture, une culture unique...”
Le Grand Prix du Jury a été décerné au film le plus grave et le plus méditatif qu'on puisse imaginer : “Des hommes et des dieux”, de Xavier Beauvois. Sujet : le martyre des sept moines cisterciens de Tibhirine (Algérie) en 1996... Le film évoque surtout la vie des moines durant les deux années précédentes, leur présence bienfaisante auprès des villageois musulmans, et leur choix de rester sur place en témoignage de foi.
“Ces hommes étaient des aventuriers, des artistes de l'amour, des gens qui vont jusqu'au bout des choses, de leur pensée, avec une foi, une rigueur... C'est très rare aujourd'hui, de faire don de soi, de s'intéresser aux autres”, souligne Xavier Beauvois.