Les initiés reconnaîtront facilement à la sortie de Cagny, à 10 km au sud-est de Caen, cette odeur douceâtre de terre et de sucre, si caractéristique des sites de transformation de betteraves en sucre. Depuis deux semaines que la “campagne” 2013 a débuté, l’usine de sucre Saint-Louis tourne à plein régime, nuit et jour et sept jours sur sept. Dans quatre mois, à la fin de cette saison d’activité maximale, elle aura englouti un million de tonnes de betteraves arrachées des champs du Calvados mais aussi de l’ouest de l’Eure et de l’Orne, pour en extraire 140 000 tonnes de sucre à destination des unités de conditionnement du groupe, ou d’usines de marques agro-alimentaires.
Lavées à leur arrivée puis découpées en fines lamelles, les racines rendent ensuite leur sucre au contact d’eau chaude, dans de grandes bassines d’extraction. Le jus obtenu est alors filtré, évaporé puis cristallisé pour en tirer le précieux sucre. Très peu de personnes en voient la couleur, “sécurité alimentaire” oblige. L’ensemble de ce processus industriel, quasi ininterrompu pendant l’automne, occupe 22 hectares de la commune de Cagny.
Tout est bon dans la betterave !
De la matière première et de la transformation des betteraves, rien ne se perd. La pulpe pressée et séchée est utilisée par des agriculteurs pour nourrir leurs bêtes et les cailloux récupérés au lavage servent aux carrières voisines. L’usine lave les betteraves avec l’eau abondante nécessaire à l’extraction du sucre, puis épand celle-ci dans les champs alentours.
Sur place pendant ces quelques mois, près de 160 personnes se succèderont aux différents postes, et deux fois plus participeront au processus en tant que prestataires extérieurs. Déjà, en amont, certains s’assurent de la production suffisante de betterave, pour la campagne de l’année prochaine...
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.