Ils s’étaient mariés pour le meilleur et pour le pire, en 1997. Elle était secrétaire comptable, lui travaillait dans le ferroviaire. Elle avait enchaîné les boulots avant de se faire licencier dans les années 2000 pour faute grave, plus exactement pour avoirt détourné 150 000 F. Elle travailla de nouveau en 2008 en décrochant plusieurs missions de comptabilité pour diverses sociétés, parmi lesquelles deux cabinets d’avocats.
Eté 2010. L’un desdits cabinets fut alerté par le retour d’un chèque, non signé. Il avait été émis au profit d’un organisme de crédit à la consommation. La comptabilité, mise à jour, révéla un solde déficitaire d’environ 184 000 € ! Le cabinet mit en garde ses confrères. Le couple remboursa ses dettes en vendant leur résidence principale à un très bon prix.
A peine avaient-ils remboursé que la femme réitéra ses manœuvres frauduleuses. Cette fois avec un club d’équitation. Les pertes furent moins importantes car limitées dans le temps. Mais le club porta plainte en avril 2011 et parvint à se faire rembourser 56 000 des 59 000 € qui avaient été détournés.
La peur de manquer
Entre 2008 et 2010, le procureur ne compta pas moins de 800 agissements frauduleux pour un montant total d’environ 320 000 €, soit 10 000 € par mois. Le couple avait ouvert 21 comptes joints. Pourtant, il affichait un revenu mensuel de près de 5 000 €. Avaient-ils des problèmes d’argent ou un problème avec l’argent ? “J’ai des problèmes avec l’argent mais mon mari aussi”, reconnut l’inculpée devant les enquêteurs.
Le 23 septembre dernier, le couple a comparu devant le tribunal de Rouen. Elle pour falsifications et contrefaçons de chèques et escroqueries à la carte bleue, lui pour recel. A ce jour, elle est en invalidité pour troubles psychiatriques, lui a conservé son emploi.
Ils encourent, respectivement 18 mois et un an de prison avec sursis. Délibéré le 21 octobre prochain.
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