Il n’aura fallu que quelques mois d’existence au Stade Malherbe Caen pour inscrire une première ligne à son palmarès, en janvier 1914. Le SMC remportait le championnat régional première série. Près d’un siècle plus tard, et cent ans après la création du club, officiellement validée lors d’une assemblée générale le 15 octobre 1913, les Bleu et Rouge ont longtemps couru après un trophée d’envergure. A leur palmarès, deux lignes seulement sur la scène nationale : les titres de champion de France de Ligue 2 en 1996 et 2010, sans oublier les titres de D3 en 1975 et 1980.
Mais l’histoire d’un club ne s’écrit pas uniquement à coups de trophées. La seule participation en coupe d’Europe contre le Real Saragosse, avec la bande de Xavier Gravelaine en septembre 1992, s’écrit en lettres d’or. Le match aller de cette unique confrontation continentale (3-2) fut même sacrée meilleure rencontre de l’année 1992 par le magazine spécialisé France Football.
La Coupe de France a forgé l’âme du club
Il faut plonger dans les années d’après-guerre pour trouver trace des plus beaux exploits malherbistes. Le capitaine du SMC, Claude Mercier, guida ses partenaires vers des succès inoubliables. Le 19 janvier 1953 notamment, les Bas-Normands sortirent le Stade de Reims de la Coupe de France, en 32e de finale (2-1). Les Rémois étaient pourtant à l’apogée de leur football, remportant cette année-là le titre de champion de France. L’aventure s’arrêtera au tour suivant contre Nice (2-0).
Lors de la saison 1957-1958, les Caennais incitèrent la fédération française à modifier le règlement de la compétition. Chaque match nul en Coupe entraînait systématiquement un match d’appui. Et en 64e de finale, Malherbe poussa les pros du FC Nantes à jouer cinq matchs pour se qualifier ! Lors de l’édition suivante, les autorités du football français limitèrent à trois le nombre de confrontations.
L’histoire d’un club se conjugue aussi avec des aléas qui auraient pu le pousser à mettre la clé sous la porte. Les difficultés financières du début des années 90, ou celles de la fin des années 30, ont failli avoir raison d’une véritable institution qui a toujours été bien intégrée à la ville.
En 1938, un terme est mis à la première expérience professionnelle du SMC qui, après quatre saisons en Division 2, put reprendre en Division d’honneur grâce aux excellents résultats de la section amateur. Ou quand un club demeure bien plus qu’une seule équipe.
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