Le Centre Dramatique National est né en juillet dernier. De quoi s’agit-il ?
“Le CDN est la fusion de deux entités : la Scène nationale à Petit-Quevilly/Mont-Saint-Aignan, qui est un théâtre de diffusion, et le Théâtre des Deux Rives à Rouen, centre dramatique régional. Ce dernier a une mission de programmation et de création. Le CDN va reprendre ces deux fonctions et donner aux spectacles une qualité permettant à la région d’avoir un rayonnement national et de créer des compagnies”.
Quelle est votre mission en tant que directeur ?
“Je suis aussi metteur en scène, je vais mettre en oeuvre des créations au service d’une maison populaire et régionale. Dans ma fonction de directeur, je suis chargé de m’occuper de la programmation 2014/2015. Nous formons un collège de trois personnes pour la sélection des représentations. Je dois aussi faire travailler ensemble deux équipes qui se connaissent peu. Et puis j’ai une mission de démocratisation culturelle. Rouen avait besoin d’un pôle de création pour offrir une attractivité et un nouveau dynamisme au territoire. Mais je ne suis pas là pour tout changer, je suis sur un chemin de continuité”.
Qu’aimeriez-vous offrir aux spectateurs en termes de programmation ?
“Je n’ai pas une vision du théâtre linéaire et cloisonnée. J’aimerais offrir un théâtre ouvert sur le monde avec des personnes de différentes cultures et langues. D’ailleurs, j’ai créé des jumelages avec des théâtres à Moscou, Montréal et en Afrique. Je vais continuer de déployer ce que je fais déjà au sein de ma compagnie. J’aimerais un théâtre qui soit à l’image du monde d’aujourd’hui, qui associe différents arts comme la danse, le cirque ou encore la vidéo . Au XXIe siècle, le monde est mobile, les choses circulent librement. Les spectacles doivent être emprunts de cette mobilité du monde. Mon but est d’affirmer tout cela tout en restant très attaché au texte”.
Quel est votre challenge ?
“J’aimerais faire en sorte que les gens passent les portes du théâtre. Nous irons les chercher où ils sont pour leur en donner l’envie. Si je pouvais transformer un théâtre en lieu de vie, je serais heureux. Le théâtre est vraiment populaire, ce n’est pas qu’un nom. Les codes de la société se créent entre les acteurs et les spectateurs. Le vrai enjeu est celui de la circulation de la population de la rive droite à la rive gauche et vice-versa”.
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