Le 4 septembre 2010, à Saint-Hilaire-sur-Risle près de L'Aigle, Rudy, un jeune de 20 ans, est allé faire du moto-cross tout l'après-midi avec ses copains, pour fêter son anniversaire. Puis les jeunes prennent la route pour aller manger une pizza.
Il n'y a ni alcool, ni stupéfiants, mais sur la route du retour, c'est le drame. Sur la RD 252, le jeune homme marque un "céder le passage", mais redémarre sans voir une Laguna qui arrive. C'est le choc.
Aucune des 2 voitures ne roulait vite, mais à l'arrière de la Clio des jeunes, Jimmy, 18 ans et demi ne survivra pas à l'accident.
A la barre du tribunal, Laurent, son père raconte la terrible soirée, crie sa douleur. Le coup de fil, son arrivée sur les lieux de l'accident, les secours, son fils intubé, l'attente de l'hélicoptère pour le transporter au CHU, puis le 1er électrochoc, puis un second. Puis la mort de son fils unique.
"Tout s'arrête, entièrement tout" explique le père
"ça fait 3 ans que ça dure", explique-t-il. Les nuits passées au cimetière. Puis il exibe le tee-shirt de son fils: "c'est tout ce qui me reste de Jimmy".
C'est bien sûr la voiture des jeunes qui a coupé la route, mais le conducteur de l'autre voiture, 4h après l'accident, a encore 3,54 g , et sa compagne 2,91 g d'alcool par litre de sang.
Après l'accident, ils ont permuté leurs places dans la Laguna, mais ils sont trahis par les traces laissées par leurs ceintures de sécurité.
Lui, chauffeur livreur est multi-récidiviste de la conduite alcoolisée
Au moment de l'accident, il n'a d'ailleurs plus de permis de conduire. Depuis, il a encore été sanctionné à 2 reprises, toujours pour alcool au volant.
"Le taux d'alcool a nécessairement augmenté son temps de réaction. Que se serait-il passé s'il avait freiné plus tôt ?" interroge la procureure.
Pour la partier civile: "la langue française n'a pas de mot assez fort pour exprimer la tristesse, le désarroi".
Un autre avocat s'adresse au conducteur alcoolisé: chaque fois que vous aurez une insomnie la nuit, vous devez vous dire: "si je n'avais pas pris le volant, Jimmy ne serait pas mort".
Le parquet a requis 8 mois de prison avec sursis à l'encontre du jeune à l'origine de l'accident, qui a reconnu sa responsabilité tout au long de l'enquête.
1 an de prison ferme à l'encontre du conducteur alcoolique, qui n'est visiblement pas conscient d'être un danger sur la route.
Délibéré le 21 novembre prochain.
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