La réunion ce jeudi 3 octobre entre les représentants CGT des ex-salariés de Petroplus et ceux de l'Etat, à la tête desquels on retrouve le préfet de région, Pierre-Henry Maccioni, n'aura abouti à rien. Si ce n'est à des désaccords. D'un côté, Yvon Scornet et les "survivants" de l'intersyndicale croient toujours à une possible reprise du site de Petit-Couronne.
Selon eux, au moins quatre sociétés seraient intéressées, dont la plus insistante reste sans nul doute Murzuq Oil (Libye). Celle dernière avait d'ailleurs déposé un énième dossier de reprise, le 18 septembre dernier. Un dossier qui n'a semble-t-il pas du tout convaincu les autorités.
Face au temps qui passe, le préfet Maccioni hausse le ton, sans bouger d'un iota : "Aucun dossier de reprise ne remplit les conditions nécessaires au regard du droit français", martèle-t-il depuis des mois. Point final. "Bien que la liquidation ait été prononcée il y a presque un an, ce qui aurait dû permettre à M. Mabrouck Jomodie Elie Getty de prouver sa crédibilité, si elle était réelle, celui n'a toujours pas été en mesure de fournir un quelconque élément tangible, qu'il s'agisse de garanties financières, de garanties d'accès au brut, ou de garanties industrielles".
Des "combats d'arrière-garde" selon le préfet
Aux syndicalistes, il adresse un message et lance un appel : "Il faut faire face à la réalité et arrêter de rêver. Tournons enfin la page Petroplus et arrêtons les combats d'arrière-garde. Pourquoi ne nous rejoignez-vous pas pour travailler, tous ensemble, sur le repositionnement industriel du site ? Aidez-nous !". Depuis la liquidation définitive de Petroplus en octobre 2012, l'Etat français n'a qu'une obsession : éviter de voir les 240 hectares finir en friche industriel ultra-polluée, en verrue en plein coeur de l'agglomération de Rouen. Mais le travail s'annonce long pour dénicher des entreprises susceptibles de s'installer sur place. "Il y a des pistes, oui, concède M. Maccioni. Mais je ne rêve pas et je ne fais pas rêver..."
Concernant le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mis en place pour les 448 salariés licenciés, environ 50% d'entre eux ont trouvé une solution : 150 ont retrouvé un emploi ou une formation et 73 sont partis à la retraite ou en pré-retraite.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.