“C’est l’un des épisodes les plus sombres et méconnus de l’histoire du site”, relate Philippe Laroche, qui guide des visiteurs depuis 23 ans dans les méandres de l’actuel Hôtel de région. Ces trois pièces de 6 m2 environ faisaient d’abord partie des caves où étaient stockés les tonneaux de cidre au XVIIIe siècle, avant d’être transformées en cachots lors de l’occupation de Caen par les troupes prussiennes. Dès 1908, le site accueille le foyer Saint-Louis, où sont recueillis par des religieuses les enfants de l’assistance publique.
Punition pour forte tête
Les cachots faisaient alors office de sévère punition pour les fortes têtes. “Merde pour Bisilou, s’est un comp” (sic), peut-on ainsi lire sur un pan de mur, moyen d’expression favorite des jeunes prisonniers. Pour seule compagnie au fond de la cellule sombre et humide, une couchette. “Les enfants faisaient leurs besoins à même le sol et pouvaient crier et pleurer sans que personne ne les entende...” Les cachots n’isolent plus personne depuis 1975.
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