La Ville veut se donner un rôle de médiateur entre les opérateurs de téléphonie mobile et les citoyens. Comment cela se traduit-il ?
“Tous les deux ou trois mois, je rencontre les opérateurs qui présentent des demandes d’implantation d’antennes-relais sur des bâtiments communaux. Si elles sont, par exemple, situées trop près de lieux accueillant du public, notamment les écoles, la Ville le refuse. Les opérateurs doivent alors chercher un nouveau lieu d’implantation. La charte de 2012 permet d’aller au-delà de la simple compétence en matière d’urbanisme : nous voulons la transparence. Chaque année, les quatre opérateurs doivent effectuer des mesures d’ondes électromagnétiques autour de cinq antennes. Tout est publié sur le site internet de la ville”.
Les riverains, inquiets pour leur santé, peuvent-ils solliciter la mairie ?
“Oui, nous étudions chaque demande et pour certaines d’entre elles, nous demandons qu’un laboratoire accrédité effectue des mesures spécifiques. Soit on repère alors ce que l’on appelle un ‘point atypique’, soit on considère qu’il n’y a pas matière à s’alarmer. La Ville a fixé à 2 volts/mètre le maximum autorisé pour un champ électrique moyen autour d’une antenne-relais”.
Que faire lorsque un point atypique est détecté ?
“Quand un point dépasse cette valeur de 2 V/m, nous alertons l’opérateur qui, souvent, il faut le dire, ne l’entend pas de cette oreille. Mais il finit par jouer le jeu et effectue des modifications sur son antenne”.
Combien compte-t-on d’antennes-relais à Rouen ?
“Au dernier comptage, on en dénombrait 106. Cette année, il devrait y en avoir trois ou quatre de plus. En 2011, 17 nouvelles avaient été installées, du fait de l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile”.
Votre action en la matière implique-t-elle que vous reconnaissez implicitement le risque sanitaire que représentent ces ondes électromagnétiques ?
“Le risque sanitaire n’est pas prouvé. L’effet des ondes électromagnétiques est considéré en France comme un ‘risque possible’, au même titre que le café. Au-dessus, on trouve le ‘risque probable’, dans lequel se classe par exemple la pillule contraceptive, puis le ‘risque certain’. Je crois que l’exposition aux ondes que l’on doit surveiller en priorité est celle issue de notre propre téléphone portable. C’est pour cette raison que nous menons des actions de sensibilisation auprès des élèves de CM2”.
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