Élégante et snob, Jasmine est ruinée et doit quitter New York pour San Francisco, où sa sœur va l’héberger, dans son modeste appartement, le temps qu’elle se retourne.
Mais Jasmine a du mal à s’adapter à cette vie médiocre et pauvre, car cela lui rappelle son enfance. Elle se souvient de ses années de bonheur et d’insouciance, auprès de son riche mari, qui ne lui refusait rien, des réceptions qu’elle organisait, etc.
De retour chez lui, après quelques films dans différents pays européens, Woody Allen signe une œuvre grave et poignante, qui brosse le portrait d’une femme superficielle et gâtée par la vie, qui doit réapprendre à vivre comme tout le monde.
Au début, on a du mal à s’intéresser à cette héroïne arrogante et méprisante, mais, peu à peu, grâce à l’interprétation exceptionnelle de Cate Blanchett, qui révèle avec subtilité les fêlures et les doutes de son personnage, et par quelques brefs flashbacks qui révèlent son passé, on est touché par cette femme qui a vécu les yeux fermés pour ne pas voir les mensonges de son entourage et le vide affreux de son existence.
Au passage, d’ailleurs, le cinéaste égratigne, sans jamais insister, les travers de nos sociétés occidentales obsédées par l’argent et le paraître. Entre drame et comédie, Woody Allen signe un grand et émouvant film, et il prouve, s’il en était besoin, qu’il est toujours l’un des meilleurs observateurs de l’âme humaine.
Comédie dramatique américaine de Woody Allen, avec Cate Blanchett (Jasmine), Alex Baldwin (Hal), Sally Hawkins (Ginger), Peter Sarsgaard (Dwight), Louis C. K. (Al), Bobby Canavale (Chili), Michael Stuhlbarg (le docteur Flicker), Tammy Blanchard (Jane, amie de Jasmine) (1 h 38).
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.