En juin dernier, les pompiers de Caen s'étaient mobilisés. Ils réclamaient l'ouverture d'un dialogue social autour, notamment, des effectifs et des temps de travail. Des négociations devaient commencées début septembre mais un arrêté, co-signé par le Préfet du Calvados et le président du Conseil général, aussi président du conseil d'administration du Service départemental d'incendie et de secours, vient semer le trouble. "Cet arrêté instaure un service minimum en cas de grève. Cela n'existait pas dans le Calvados. En cas de grève avant, il y avait des réquisitions : la présence de 54 sapeurs-pompiers étaient assurée. L'arrêté impose la présence de seulement 39 sapeurs-pompiers", explique Wilfried Van Oost, porte-parole de l'intersyndicale.
Pour les syndicats, l'arrêté est une entrave à leur droit de grève. "Nous nous sentons pris en otage. Notre vocation, c'est le secours. Et l'arrêté dit clairement qu'en cas de grève, certaines opérations ne relevant pas du secours urgent ne seront plus effectuées : chute à domicile, état d'ébriété, malaise sur la voie publique, inondations... En remettant en cause le secours des populations, ils font du chantage, espérant qu'on ne se remettra pas en grève."
Les sapeurs-pompiers du Calvados demandent purement et simplement le retrait de l'arrêté et la reprise du dialogue social.
En 2012, le SDIS du Calvados a effectué 47 042 interventions.
> Bonus audio : Wilfried Van Oost, porte-parole de l'intersyndicale
Dans le Calvados, les pompiers craignent des secours au rabais
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