Selon le parquet de Paris, l'homme, Romain L, a "reconnu son implication, d'une part en qualité d'administrateur du site jihadiste Ansar al Haqq, d'autre part en qualité de diffuseur de la revue Inspire", "créée le 2 juillet 2010 par Al Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA)".
Un homme natif de Caen
Interpellé mardi dans le Calvados par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le jeune homme, natif de Caen et "marié religieusement à une jeune femme franco-marocaine", a expliqué "s'être converti à l'islam à l'âge de 20 ans", a précisé le parquet de Paris. Il fréquentait régulièrement la nouvelle mosquée d'Hérouville Saint-Clair.
Ansar al Haqq et Inspire
Le site Ansar al Haqq "compte plus de 4.000 membres dont 685 actifs" et "Romain L. y a publié de nombreux messages et communiqués d'AQMI" (Al Qaïda au Maghreb islamique), indique le parquet.
"L'enquête démontre que Romain L. a en outre et surtout eu un rôle actif dans la traduction en langue française et la diffusion du dixième et onzième opus de la revue électronique Inspire, revue de propagande anglophone destinée à toucher une audience des plus larges, créée le 2 juillet 2010 par Al Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA), relayant des écrits de cadres d'AQPA tout à la fois apologétiques, incitatifs et opérationnels", a ajouté le parquet.
La revue Inspire contient des articles théologiques, des récits de combattants exhortant au jihad, mais aussi des cibles et des manuels pratiques, comme "Comment construire une bombe dans la cuisine de votre mère".
"L'émergence d'une communauté jihadiste virtuelle, qui attire un public de plus en plus large et de plus en plus jeune, vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement, à l'origine du basculement d'individus isolés dans le terrorisme, est au coeur des préoccupations en matière de lutte contre le terrorisme", a souligné le parquet de Paris.
Première mise en examen en France pour "apologie du terrorisme"
Pour la première fois depuis que la loi le permet pour ce type de délit, en 2012 un mandat de dépôt a été requis. Le jeune homme était dans le viseur de la justice depuis le mois de juin, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "apologie des actes de terrorisme". L'enquête était dirigée conjointement par la section antiterroriste et la section presse du parquet de Paris.
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