Le tableau est révélateur. Au beau milieu de l'une des salles d'audience du vieux palais de justice de la place Fontette se distinguent une serpillière, un seau et un panneau de signalisation mettant en garde contre les risques de sols glissants. En cas de pluie, les plafonds du tribunal de grande instance laissent passer les gouttes. Les fuites se multiplient, les planchers pourrissent, l'état des bureaux de juges et de substituts ne fait qu'empirer.
Si le beau bâtiment du XVIIIe siècle est l'un des rares édifices de la ville à avoir été épargné par les bombardements et les combats de la Seconde Guerre mondiale, il souffre néanmoins de l'usure du temps et d'un manque d'entretien flagrant depuis des décennies. Les lieux sont devenus dangereux. Il était temps de réagir.
Restructuration et réhabilitation ou reconstruction totale ? La faiblesse chronique des crédits du ministère de la Justice d'une part et une valse-hésitation d'autre part ont freiné la décision. Finalement, le choix s'est fait naturellement quand le prix d'une restructuration du bâtiment fut dévoilé : près de 80 millions d'euros au minimum. L'idée de la construction d'un nouvel édifice s'est donc imposée, d'autant plus que la réforme judiciaire oblige Caen à accueillir désormais les magistrats et leur personnel des tribunaux d'instance de Falaise et de Bayeux condamnés à disparaître. Et que les locaux actuels de la place Fontette sont déjà saturés.
L'Agence publique pour l'immobilier de la Justice (APIJ) a donc récemment donné son feu vert. Un accord, confirmé par le Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, a été trouvé avec la Ville concernant le lieu : ce sera le nouveau quartier de la Presqu'île de l'Orne, à côté de la toute nouvelle Ecole supérieure des arts et des médias, de la salle de concerts de musiques actuelles Le Cargö et de la future grande Bibliothèque à vocation régionale.
Ouverture en 2014
Les discussions d'ordre technique ont débuté entre le ministère et les futurs occupants caennais. Nous devons préciser à la Chancellerie les surfaces dont nous aurons besoin pour nos nouveaux locaux, explique François Nicot, le procureur de la République. D'autres éléments sont à prendre en compte, comme l'accueil du public dans la salle des pas perdus ou dans les salles d'audience prévu obligatoirement au rez-de-chaussée pour des raisons de sécurité et d'accessibilité.
Le montant de l'enveloppe budgétaire allouée à ce nouveau complexe judiciaire n'est pas encore connu. Le financement sera cependant assuré grâce à un partenariat public-privé. La maîtrise d'ouvrage dépendra des services de l'Etat. Mais l'investissement ne sera pas à la charge des contribuables. Par le biais d'un contrat de location-vente, l'Etat deviendra maître des lieux au bout d'un certain nombre d'années.
Maxime Courché
Si le beau bâtiment du XVIIIe siècle est l'un des rares édifices de la ville à avoir été épargné par les bombardements et les combats de la Seconde Guerre mondiale, il souffre néanmoins de l'usure du temps et d'un manque d'entretien flagrant depuis des décennies. Les lieux sont devenus dangereux. Il était temps de réagir.
Restructuration et réhabilitation ou reconstruction totale ? La faiblesse chronique des crédits du ministère de la Justice d'une part et une valse-hésitation d'autre part ont freiné la décision. Finalement, le choix s'est fait naturellement quand le prix d'une restructuration du bâtiment fut dévoilé : près de 80 millions d'euros au minimum. L'idée de la construction d'un nouvel édifice s'est donc imposée, d'autant plus que la réforme judiciaire oblige Caen à accueillir désormais les magistrats et leur personnel des tribunaux d'instance de Falaise et de Bayeux condamnés à disparaître. Et que les locaux actuels de la place Fontette sont déjà saturés.
L'Agence publique pour l'immobilier de la Justice (APIJ) a donc récemment donné son feu vert. Un accord, confirmé par le Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, a été trouvé avec la Ville concernant le lieu : ce sera le nouveau quartier de la Presqu'île de l'Orne, à côté de la toute nouvelle Ecole supérieure des arts et des médias, de la salle de concerts de musiques actuelles Le Cargö et de la future grande Bibliothèque à vocation régionale.
Ouverture en 2014
Les discussions d'ordre technique ont débuté entre le ministère et les futurs occupants caennais. Nous devons préciser à la Chancellerie les surfaces dont nous aurons besoin pour nos nouveaux locaux, explique François Nicot, le procureur de la République. D'autres éléments sont à prendre en compte, comme l'accueil du public dans la salle des pas perdus ou dans les salles d'audience prévu obligatoirement au rez-de-chaussée pour des raisons de sécurité et d'accessibilité.
Le montant de l'enveloppe budgétaire allouée à ce nouveau complexe judiciaire n'est pas encore connu. Le financement sera cependant assuré grâce à un partenariat public-privé. La maîtrise d'ouvrage dépendra des services de l'Etat. Mais l'investissement ne sera pas à la charge des contribuables. Par le biais d'un contrat de location-vente, l'Etat deviendra maître des lieux au bout d'un certain nombre d'années.
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