Le 18 octobre 2012, P. L. était condamné par la Cour d’Assises de Rouen à 18 ans de réclusion criminelle pour vol à main armée en bande organisée. A l’annonce du verdict, les esprits s’échauffèrent. L’intéressé s’énerva. Il aurait levé le bras et imité avec ses doigts une arme à feu. “Bâtard, t’es mort !” lança-t-il à l’avocat général. Ce fut en tout cas ce que comprit une partie de l’assemblée. La victime ne dit rien, sans doute consciente de la charge émotionnelle occasionnée à l’annonce d’un tel verdict.
Faute de compréhension
Si l’avocat général ne donna pas suite à cet outrage, ce ne fut pas le cas de la présidente de la Cour d’Assises. Une enquête fut ouverte au cours de laquelle les policiers présent furent entendus. Leurs déclarations étaient plutôt contrastées. L’un d’eux déclara que P. L., après s’être emporté, avait demandé à son entourage de ne pas intervenir.
Le 4 septembre dernier, face au tribunal correctionnel de Rouen, le détenu a assuré qu’il s’agissait d’un outrage et non d’une menace. Il ne fallait pas comprendre “bâtard, t’es mort !” mais... “bâtard de tes morts !” Une insulte, qui selon l’avocat de la défense, serait l’insulte suprême employée par les gens du voyage.
Il a écopé de 4 mois de prison supplémentaires.
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