Le logement est le poste de dépense le plus important pour les étudiants (55% selon le syndicat étudiant Unef). Est-ce un véritable problème pour les jeunes qui viennent étudier à Rouen ?
"Oui, c'est un problème, même si nous faisons tout pour améliorer leurs conditions de vie en ayant les loyers les moins chers possibles. Sur Rouen et son agglomération, nous avons 4 122 logements, dont 136 nouveaux cette année. Parmi eux, il y a la cité universitaire traditionnelle dont le loyer s'élève à 198 € charges comprises, sans compter l'aide au logement qui peut être attribuée. Et puis il y a les grosses cités, avec studios indépendants, qui ont un loyer de 341€. Cette année tout est déjà rempli."
Sur l'année 2013-2014, l'Unef indique que le coût de la vie étudiante a augmenté de 1,6%. Quel est le profil des étudiants qui font une demande pour percevoir une bourse via le Crous de Haute-Normandie ?
"Cela va des milieux socio-professionnels type ouvrier et employé jusqu'au début des classes moyennes. Sur l'ensemble de l'académie, 32 % des étudiants sont boursiers. Ce chiffre augmente tous les ans. Cette année, par exemple, nous avons une augmentation de 6,7 % des dossiers saisis par rapport à l'an dernier. Il faut les étudier un par un, mais j'estime à 2 % l'augmentation du nombre de boursiers. D'un côté, c'est bon signe car cela signifie que l'état aide encore plus les jeunes - d'ailleurs, il donne 120 millions d'euros de plus pour les bourses cette année. De l'autre, c'est négatif puisque les étudiants dans le besoin sont plus nombreux."
Sentez-vous que les jeunes sont davantage obligés de travailler pour améliorer leur quotidien ?
"Près de 50 % des étudiants ont une activité rémunérée d'au moins trois mois durant l'année universitaire et 25% travaillent uniquement pendant les vacances. Avoir un travail de faible amplitude, c'est bénéfique. Cependant, il ne faut pas qu'il vienne empiéter sur les obligations universitaires. Certaines disciplines, comme la médecine, sont sélectives et ne permettent pas d'être salarié."
En termes de restauration, quelle est la situation ?
"Un étudiant peut manger pour 5 € par jour, en allant au restaurant universitaire. Celui-ci propose un repas complet pour 3,15 €. C'est un budget serré avec les autres charges ; il faut accepter cette vie. Un étudiant boursier à taux plein (550 € par mois), qui fait attention à son budget, pourra yv arriver."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.