Leur quotidien est rythmé par la mort et surtout la vie, celle de ceux qui demeurent et qu’il faut accueillir, parfois réconforter.
Charges émotionnelles
C’est la mission d’Arnaud Lejeune depuis quinze ans. “J’adore mon métier”, confie-t-il. Il a fait du respect du corps et du deuil une règle absolue. Dans la chambre froide à 59 cases, se trouvent des corps de tous âges, des bébés, même des membres. Plus loin : une salle de prélèvement de cornées puis quatre salons de présentation. “C’est là qu’a lieu le premier contact avec les proches, poursuit Arnaud Lejeune. On subit des charges émotionnelles, bien sûr, et il faut évacuer en sortant en ville ou par le sport”.
Les six agents préparent le corps, l’habillent, suturent la bouche, guident la famille dans les démarches administratives. “Nous les rassurons et ses proches savent que nous nous occuperons du défunt comme l’un des nôtres”. L’humanité dans la mort. “C’est un métier exceptionnel, qui change la vision de la vie”.
La chambre mortuaire de Charles-Nicolle a reçu 2 436 corps en 2012, dont 1 778 décédés au CHU et 337 pour autopsies sur réquisition de police.
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