Photographe raté, alcoolique et misanthrope, Antoine n’a qu’un ami, Matéo, le jeune fils de sa voisine, qu’il garde régulièrement. Un jour, il entend, provenant d’un appartement de l’autre côté de sa cour, un morceau de Chopin joué avec énergie par Elena, une jeune et jolie voisine. Fasciné, il commence à la photographier à son insu, jusqu’au soir où il la voit monter sur le toit et se jeter dans le vide. Après avoir appelé les secours, il se rend à son chevet. Entre ces deux cabossés de la vie, une étrange relation d’amitié va naître.
Dès les premières images, Fabienne Godet parvient à capter l’attention du spectateur par cette histoire émouvante de deux êtres qui partagent leur mal-être. Entre comédie (certaines répliques et situations sont très amusantes) et drame, elle brosse des portraits très attachants et, avec des silences, des regards, des non-dits, elle décrit une jolie relation, faite de complicité, de compréhension, de pudeur et d’émotion contenue.
Benoît Poelvoorde est impressionnant de justesse et de finesse et il confère beaucoup d’émotion et d’humanité à son personnage de dépressif, tandis que la jeune Ariane Labed impressionne par la maturité de son jeu. Ils sont les atouts majeurs d’une œuvre bouleversante, mais qui n’évite pas les longueurs. Il est dommage qu’une brève scène très sensuelle, certes filmée avec élégance, vienne un peu gâcher une histoire pleine de délicatesse et de retenue.
Drame franco-belge. De Fabienne Godet, avec Benoît Poelvoorde et Ariane Labed.
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