Le 18 mars 1962, sa vie a basculé. Lui qui se battait pour la France est abandonné au milieu de son propre pays. Le Front de libération nationale (FLN) le pourchasse, l’arrête, l’humilie et le torture. Il s’évade puis fuit l’Algérie, sans autre alternative, direction la France, laissant derrière lui femme et maison. Epinal, Florange, Grenoble, Clermont-Ferrand, puis Rouen en 1967... Il tente de se reconstruire tant bien que mal, notamment grâce aux amitiés nouées avec d’autres harkis rencontrés dans un foyer de Saint-Sever.
Aujourd’hui, il préside l’Association des harkis de Seine-Maritime. Mais ces anciens combattants vieillissent, meurent, se lassent de ne pas recevoir de la France la reconnaissance qu’ils attendent tant. “Plus personne ne paye sa cotisation”, souffle Ahmed Bouteldja. Lui, est toujours fier de son passé. A chaque commémoration, il ressort les médailles et le béret. Car “c’est un honneur”, c’est tout.
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