Les autres suivront l’an prochain. "Ce n’est pas un bouleversement pour nous, juste une marche de plus à franchir", relativise d’emblée Christine Argelès, maire-adjointe de Rouen en charge des affaires scolaires. "Dès 2009, nous avons lancé notre plan périscolaire afin d’améliorer la qualité de l’accueil et mieux respecter les rythmes de l’enfant. Nous sommes dans la continuité".
Un autre rythme
La grande nouveauté, c’est le retour de l’école le mercredi matin. Le midi, les enfants pourront rester à la cantine. "Le proposer aux familles leur permet de mieux s’organiser. C’est un vrai choix budgétaire fait par la municipalité", juge Stéphane Castrale-Bela, directeur des temps de l’enfants à la Ville de Rouen. Toujours facultatif, l’après-midi, les enfants pourront rejoindre un centre de loisir, accompagnés par un animateur à pied, en bus ou en car.
Le reste de la semaine, la réforme des rythmes scolaires se concrétisera surtout lors du temps du midi (deux heures, +15 minutes). Au programme : repas puis activités périscolaires variées (sport, création et culture, sensibilisation à l’environnement, civisme, etc.). "L’enfant décide et s’inscrit. Ceux qui ne veulent pas, jouent dans la cour", précise Christine Argelès. "Les médecins expliquent que la souplesse est très importante. L’enfant a parfois besoin de s’occuper seul, de s’ennuyer aussi".
Pour les activités sportives, la Ville a recruté quatre nouveaux animateurs "spécialisés".
Le soir, l’école s’arrête un peu plus tôt qu’avant (15h45), mais les petits peuvent rester sur place pour le goûter (jusqu’à 16h15) puis pour le temps périscolaire du soir (jusqu’à 18 h, étude ou activités diverses menées, comme toujours, par les animateurs).
Bref, la semaine s’allonge mais les journées s’allègent. Moins de classe par jour, plus de sport et d’activités ludiques. A Sotteville, par exemple, la municipalité met l’accent sur le sport, notamment la natation, et les arts de la rue, "spécialité" locale, au cœur des animations périscolaires. Avec, comme à Rouen, une souplesse permise aux enfants comme aux parents.
Or, qui dit nouveauté, dit souvent perturbations. Entre les heures en classe, les activités périscolaires diverses et la liberté des familles, le plus délicat est d’articuler sans accroc ces différents temps de la semaine. Rouen a ainsi créé un nouveau poste : le référent éducatif, "chef d’orchestre" du temps périscolaire. La Ville en avait recruté un en 2009 à titre expérimental, puis 17 autres, et enfin sept nouveaux pour cette rentrée 2013-2014. Soit un dans chacun des 25 groupes scolaires rouennais. "Ce référent doit être l’interface entre le directeur, l’équipe pédagogique et les parents", estime Christine Argelès. "C’était l’échelon qui manquait".
Repères
Coût. La Ville de Rouen estime à 100 € nets par enfant et par an le coût de la réforme. Un "fonds d’amorçage national" en financera la moitié jusqu’en 2014.
Bien manger. Environ 400 employés travailleront à Rouen rien que sur le temps du midi. A la cantine, ou au goûter, l’accent sera mis sur les bienfaits de l’alimentation.
Animateurs. "La stabilité", prône la Ville de Rouen. Depuis 2009, elle recrute des animateurs diplômés du BAFA, sur des contrats plus longs.
Sport. A Rouen, la municipalité a souhaité que les activités sportives stimulent le respect des autres et des règles. Quatre animateurs spécialisés ont été recrutés.
Thomas Blachère
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