Une étude choc. L’association SOS Mal de Seine, née dans l’agglomération de Rouen en 2008 et devenue référence nationale en matière de pollution des eaux par les matières plastiques, a récemment publié le bilan d’une opération scientifique de comptage unique en Europe. Sur une portion de 100 mètres de berge, à Berville-sur-Seine, plusieurs bénévoles ont ramassé tous les morceaux et objets en plastique charriés par le fleuve. Bouchons, coton-tiges, emballages, briquets, stylos... La liste est longue. Pire : dans la plupart des cas, leur nombre a augmenté par rapport à 2012.
"Notre association a démarré cette étude en 2009 sur une zone d’échouages en aval de Rouen. En 2012, nous avons retiré la totalité des déchets. En 2013, nous avons donc pu comptabiliser les ordures que la Seine a rejetées sur 100 mètres, en une année", explique Laurent Colasse, le responsable de SOS Mal de Seine. Résultat : 17 000 objets récoltés, soit 100 kg, sur une si petite portion. Problème : ces déchets sont ensuite rejetés naturellement en mer.
L’étude éclaire sur l’origine fluviale de la pollution maritime. Elle vient nourrir le travail réalisé par l’Europe et la France dans le cadre de la Directive européenne "Stratégie pour le milieu marin" dont le but est de "réaliser ou de maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020". Et il y a urgence.
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