L'affaire tombe à pic, en plein débat sur l'interdiction de la burqa en France ! Une femme conduisant sous voile intégral est interpellée par la police ; on découvre que son compagnon vit non seulement avec elle, mais avec trois autres. 'C'est un polygame”, accuse le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.
L'homme vit à Rezé, près de Nantes. Boucher hallal et fondamentaliste islamique, il se nomme Liès Hebbadj. Né à Alger, il est devenu français en 1999 grâce à un précédent mariage. Les quatre femmes qui vivent avec lui bénéficient chacune de l'allocation de parent isolé... Polygamie ? Fraude aux prestations sociales ?
Selon Hortefeux, ici ces délits sautent aux yeux, et méritent la déchéance de la nationalité française.
Non !, rétorque Hebbadj à la télévision : Il n'y a pas de délit. Ce ne sont pas mes femmes mais mes maîtresses. Si on devait déchoir de la nationalité tous ceux qui ont des maîtresses, beaucoup de gens en France seraient 'déchoués'' (sic).
Affaire compliquée
Le cas est en effet compliqué. Même si Hebbadj avait épousé ces femmes religieusement devant un imam, il ne serait un polygame au sens du code pénal (et des poursuites ne pourraient lui être intentées) que s'il ne les avait aussi épousées civilement. Quant à la fraude aux prestations sociales, elle ne suffit pas à fonder une déchéance de nationalité : cette peine rarissime ne pourrait être prononcée que si l'enquête prouvait que Hebbadj a obtenu sa naturalisation par mensonge ou par fraude.
Du coup, prudence du ministre de l'Immigration, Eric Besson : en dépit de la conviction d'Hortefeux, le dossier contre Hebbadj ne sera pas facile à monter.
Mais prudence aussi du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui, qui se déclare respectueux du droit et préfère ne pas prendre position sur l'affaire Hebbadj : Si la justice le condamne pour cela et si le ministre de l'Immigration, ou les autorités concernées, pensent que c'est la mesure qu'il faut prendre, ce n'est pas au Conseil français du culte musulman de dire s'il est pour ou contre.
Celui qui n'est pas prudent, c'est le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. Selon lui, 9 400 cas de fraudes aux allocations familiales portant sur des dizaines de millions d'euros furent constatés en France en 2008, et le cas le plus fréquent porte sur l'allocation de parent isolé. On est au cur d'un système qui pèse sur la collectivité, affirme-t-il. Et il plaide pour une loi sévère : Ce serait sans doute utile d'élargir les possibilités dans notre droit de renforcer et d'accélérer les procédures de déchéance de nationalité et pour cela d'envisager, dès le texte qui sera présenté par le ministre de l'Immigration, qu'un certain nombre de dispositions puissent être votées.
L'homme vit à Rezé, près de Nantes. Boucher hallal et fondamentaliste islamique, il se nomme Liès Hebbadj. Né à Alger, il est devenu français en 1999 grâce à un précédent mariage. Les quatre femmes qui vivent avec lui bénéficient chacune de l'allocation de parent isolé... Polygamie ? Fraude aux prestations sociales ?
Selon Hortefeux, ici ces délits sautent aux yeux, et méritent la déchéance de la nationalité française.
Non !, rétorque Hebbadj à la télévision : Il n'y a pas de délit. Ce ne sont pas mes femmes mais mes maîtresses. Si on devait déchoir de la nationalité tous ceux qui ont des maîtresses, beaucoup de gens en France seraient 'déchoués'' (sic).
Affaire compliquée
Le cas est en effet compliqué. Même si Hebbadj avait épousé ces femmes religieusement devant un imam, il ne serait un polygame au sens du code pénal (et des poursuites ne pourraient lui être intentées) que s'il ne les avait aussi épousées civilement. Quant à la fraude aux prestations sociales, elle ne suffit pas à fonder une déchéance de nationalité : cette peine rarissime ne pourrait être prononcée que si l'enquête prouvait que Hebbadj a obtenu sa naturalisation par mensonge ou par fraude.
Du coup, prudence du ministre de l'Immigration, Eric Besson : en dépit de la conviction d'Hortefeux, le dossier contre Hebbadj ne sera pas facile à monter.
Mais prudence aussi du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui, qui se déclare respectueux du droit et préfère ne pas prendre position sur l'affaire Hebbadj : Si la justice le condamne pour cela et si le ministre de l'Immigration, ou les autorités concernées, pensent que c'est la mesure qu'il faut prendre, ce n'est pas au Conseil français du culte musulman de dire s'il est pour ou contre.
Celui qui n'est pas prudent, c'est le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. Selon lui, 9 400 cas de fraudes aux allocations familiales portant sur des dizaines de millions d'euros furent constatés en France en 2008, et le cas le plus fréquent porte sur l'allocation de parent isolé. On est au cur d'un système qui pèse sur la collectivité, affirme-t-il. Et il plaide pour une loi sévère : Ce serait sans doute utile d'élargir les possibilités dans notre droit de renforcer et d'accélérer les procédures de déchéance de nationalité et pour cela d'envisager, dès le texte qui sera présenté par le ministre de l'Immigration, qu'un certain nombre de dispositions puissent être votées.
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