Quelle première leçon peut-on tirer de cet été 2013 en matière de pollution de l'air ?
“Malgré le temps ensoleillé et les températures élevées constatées depuis début juillet en Haute-Normandie, il n’y a eu jusqu’à présent aucun épisode de pollution à l’ozone (O3) impliquant le déclenchement du seuil d’information au public. L’explication est assez simple. Cet été, les vents dominants proviennent surtout du nord-est, donc notre région se retrouve rarement sous les vents en provenance de région parisienne.”
D’où provient l’ozone ?
“Déjà, il faut savoir qu’il y a le ‘bon ozone’, celui de la couche d’ozone, qui protège la planète, et le mauvais, produit dans la nature ou par des activités humaines. Certaines machines, comme les photocopieuses, en émettent. Mais d’autres polluants, dits précurseurs de l’ozone (dont les oxydes d’azote, NOx, et les composés organiques volatiles, COV), peuvent se transformer en ozone dans certaines conditions (UV et fortes températures). C’est un phénomène estival. Par ailleurs, la baisse des émissions de ces gaz ces dernières années (- 14% estimés entre 2008 et 2015 en Haute-Normandie), grâce à la modernisation du parc automobile et aux programmes volontaristes de réduction touchant notamment les industriels, a sûrement eu elle aussi un effet positif .”
Quels sont les effets négatifs de l’ozone ?
“Outre qu’il contribue à l’effet de serre et aux pluies acides, s’il est trop concentré dans l’atmosphère, il est néfaste pour la santé humaine car il est irritant. Il a également des effets néfastes sur les végétaux, car il diminue leur rendement. L’ozone a donc un impact négatif sur l’agriculture.”
Fin de Petroplus, fermeture du Pont Mathilde : 2013 doit-être une année particulière pour Air Normand ?
“L’effet de l’arrêt de la raffinerie a été flagrant. Nous ne déclenchons plus aucune procédure d’information au public pour des pollutions au dioxyde de soufre (S02). Petroplus générait 78 % du SO2 mesuré localement en 2008, mais aussi 15 % des dioxydes d’azote et 7 % des composés organiques volatiles. La qualité de l’air de l’agglomération de Rouen sans sa raffinerie est désormais comparable à celle d’une agglomération urbaine de taille similaire. Quant à la fermeture du Pont Mathilde, nous devons rendre prochainement une étude complète sur le sujet. A-t-elle eu un impact sur l’air respiré à Rouen ? Ce qui est sûr, c’est que les concentrations en polluants ont augmenté sensiblement dans le centre-ville, au niveau de notre station de mesure du Théâtre des Arts.”
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