Au Port Angot, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, tous les voyants sont au vert. “Il y a trois ans, quand j’ai débuté, je voyais deux bateaux par mois. Cette année, c’est deux ou trois par jour”, s’enthousiasme Jean-Baptiste Meyer, capitaine du port remplaçant, le temps de l’été. Les chiffres le confirment. Alors qu’il tournait entre 30 000 et 100 000 tonnes de trafic annuel il y a quelques années encore, le port devrait s’approcher des 400 000 tonnes en 2013, contre 252 000 tonnes l’an passé.
"Nous avons attiré de nouveaux marchés dynamiques”, analyse Denis Jouhault, responsable du service Affaires économiques et promotion industrielle à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Elbeuf. Celle-ci a obtenu la concession du port en 1970. Historiquement, l’ancêtre du Port Angot, le port d’Elbeuf, servait avant tout à acheminer le charbon aux usines textiles locales. Aujourd’hui, la terre de remblai constitue 85 % du trafic. En provenance de région parisienne, elle est utilisée par les carrières normandes pour reboucher leurs trous. Le reste du trafic se compose d’engrais, de produits agricoles et de charbon.
Le fluvial séduit
La tendance, très positive, devrait s’accentuer dans les années à venir, prédit la CCI. “Il existe une forte prise de conscience de la part des industriels, en premier lieu des carriers, de l’intérêt d’avoir recours au fluvial”, note Denis Jouhault. Intérêt pour un transport moins polluant, hausse des taxes à l’encontre des poids lourds : rien ne semble arrêter le développement de ce port fluvio-maritime - il peut accueillir des navires de bas tirant d’air. En 2020, la concession accordée à la CCI d’Elbeuf expirera. Cette dernière devrait être candidate à sa propre succession. Pourquoi abandonner l’arbre quand il commence à produire des fruits ?
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