Début janvier, la directrice générale des “Papillons blancs”, association d’aide aux personnes intellectuellement déficientes, reçut une lettre anonyme. “Tu es une vraie c…”, lut-elle. Plus loin on la qualifiait de “nazie, fille de collabo”. Elle porta plainte.
Quelques jours plus tard, ce fut la présidente de l’association qui, avec soixante autres destinataires, réceptionna un email diffamant. L’auteur l’accusait de se rendre clandestinement dans les bureaux de la Crea afin d’espionner ou d’effacer des données.
Accès de folie
Le 10 juillet dernier, la défense a parlé d’un “accès de folie”. L’inculpé avait démissionné de son poste de surveillant de nuit afin de suivre son épouse, promue à la direction du Pôle Elbeuf Cléon. La famille avait déménagé mais bientôt son épouse fut menacée de licenciement. La perspective de se retrouver tous les deux au chômage était pour le moins angoissante. La partie civile a quant à elle estimé cet acte “parfaitement muri et réfléchi”. Bien que le prévenu ait juré aux enquêteurs être l’unique responsable de ces propos, les avocats des victimes sont persuadés du contraire. Selon eux, l’épouse a participé à ces manigances. Comment aurait-il pu envoyer les courriers à des adresses email strictement professionnels ? “Le premier envoi date du 22 décembre 2012, soit un samedi, à 12h50”, a rappelé l’avocat. Cependant, les parties civiles ont omis de rappeler un fait important : un audit de l’association. Les conclusions ont pointé des difficultés de communication, à tous les niveaux ainsi qu’une dégradation des relations de travail.
Il n’en demeure pas moins que ces injures et autres propos diffamants ont été particulièrement nocifs puisqu’ils ont été diffusés aux associations partenaires comme aux financeurs des “Papillons Blancs”.
Le tribunal correctionnel de Rouen rendra son délibéré le 31 juillet.
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