Le 27 mars 2012, à Rouen, le détenu H. M. rentrait d’une séance de sport. Alors qu’il rejoignait sa cellule, il aurait sur son passage insulté l’un des agents en charge de la restauration. Celui-ci ne répondit pas. Mais, face à l’insistance du prisonnier, il finit par lui dire “laisse tomber”. Le prisonnier sauta alors par-dessus le chariot de nourriture et blessa à la joue l’employé. Il fut placé un mois à l’isolement. La victime, balafrée, dut être opérée à deux reprises.
Légitime défense ?
Le 10 juillet dernier, face au tribunal correctionnel de Rouen, l’inculpé a, par l’intermédiaire de son interprète, nié les faits. Le jeune homme s’est posé en victime et non en agresseur : “C’est lui qui a proféré des gros mots. J’ai pris un morceau de verre qui se trouvait par terre pour me défendre. Je n’ai fait que me défendre” ! Le prévenu a rappelé l’agression dont il avait été victime une semaine auparavant. Et, d’après ses dires, l’agent aurait été l’un de ses 25 poursuivants. “L’administration aurait très bien pu visionner les enregistrements pour démasquer mes agresseurs. Elle ne l’a pas fait”, a-t-il tempêté.
Il a été condamné à une peine de 18 mois d’emprisonnement assortie d’une interdiction du territoire de cinq années.
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