C’est un joli coin, un massif boisé, 1 500 hectares de hêtres et de chênes aux trois quarts privés. Le bois de Cinglais borde Boulon, un charmant village. Et voilà qu’ici, dans cette campagne paisible où rien ne semble pouvoir survenir, une étrange rumeur vagabonde. De quoi parle-t-on à la veillée? D’une bête qui rôde, une bête “hideuse” et sans pitié pour l’homme. Une bête qui, autrefois, a fait des ravages... C’est écrit dans le journal. La bête aurait dévoré 15 personnes en des temps anciens.
La Gazette du 19 mars 1632 raconte ainsi les faits : “Ceux qui ont évité sa dent rapportent que la forme de cet animal farouche est pareille à celle d’un grand dogue d’une telle vitesse qu’il est impossible de l’atteindre à la course et d’une agilité si extraordinaire qu’ils lui ont vu sauter notre rivière à quelques endroits. Les riverains et les gardes de la forêt lui ont bien tiré plusieurs coups d’arquebuse mais sans l’avoir blessé”.
Pas si bête...
Un an plus tard, en juin 1633, une battue géante est même organisée : 5 000 personnes y participent. Une bête identifiée comme un loup est tuée d’un coup d’arquebuse.
Cela pourrait être la fin de l’histoire, mais son mystère demeure. Plus de trois siècles après les faits, on continue d’en parler. Sur le web, la bête de Caen fait recette et alimente les forums. Un internaute dit même qu’il n’y a pas si longtemps, son épouse en rentrant du travail a croisé la route d’un étrange animal du côté de la forêt de Cinglais. Et si le loup d’autrefois avait une descendance, une sorte de Gévaudan à la sauce normande ! Pas si bête, la bête de Caen ?
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