Depuis une vingtaine d’années qu’il a épousé le métier de cordonnier, Vincent Piaget, 44 ans, sait quel type de réparation il doit réaliser, en fonction du propriétaire des chaussures confiées.
“Je connais mes clients sur le bout des... pieds”
“Les chaussures ne disent pas tant de la personnalité de la personne qui les porte, mais elles renseignent bien sur ses habitudes.” Paisible, cycliste ou conducteur d’une voiture, problèmes orthopédiques, campagne ou ville... les chaussures livrent de nombreux indices. “Les fers encastrés sont par exemple moins utilisés à Caen qu’à Paris, notamment parce qu’il n’y a pas de métro ici et que par conséquent les semelles s’abîment moins vite”, note-t-il.
“Il est admis qu’on garde plus facilement ses chaussures qu’un vêtement, car elles mettent toujours plus de temps à se faire à un pied, et une fois qu’on est bien dedans, on n’est pas pressé d’en changer”, analyse-t-il pour expliquer le maintien de son activité artisanale alors que la concurrence des supermarchés reste omniprésente. Sans oublier la qualité du travail réalisé, sans commune mesure avec le travail “à la minute”.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.