Surveillances physiques, écoutes téléphoniques… Le 1er juillet, 18,265 kilos de résine de cannabis sont, après perquisition, découverts dans un garage loué par M., 25 ans, à Cuverville, où il réside. A son domicile, sous son lit : 82 grammes. L’interpellation de son complice, K., 31 ans, suit.
En comparution immédiate le vendredi suivant, les deux prévenus sont placés face à face, dans la salle d’audience, pour éviter qu’ils ne puissent communiquer entre eux. Les deux auto-entrepreneurs en négoce automobile ont des versions diamétralement opposées. Pour M., presque sans antécédents, c’est K. qui lui a apporté la marchandise dans un sac à dos. Il lui sert de nourrice contre la somme de 1 500 à 2 000 euros, et la possibilité de prendre sa consommation personnelle sur le stock. Il dit ne fumer que quelques joints par semaine. Mais son beau-fils de huit ans, auditionné, le décrit très bien découper des petits bouts marron, avant de les mettre dans ses cigarettes…
Les policiers ont vu les deux hommes se remettre des enveloppes à une station de lavage de voiture. “C’est faux”, s’exclame K. “On se contacte pour des voitures, je n’ai rien à voir là dedans”.
Pour le tribunal, le trafic est clair : cela devait produire 36 000 euros de bénéfices. K. a été condamné à trois ans de prison immédiats, et M. à 18 mois, tout aussi immédiats.
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