Huit haltes fluviales et ports de plaisance jalonnent les bords de Seine de Saint-Aubin au Havre. De nombreux habitants de Seine Matitime qui naviguent dans les jolies boucles du fleuve.
Qu'elle soit de loisir ou de compétition, la voile attire. Un phénomène plus récent que dans d’autres régions, Rouen, par sa position géographique, étant plus tournée vers les terres que vers l’eau. Mais le vent tourne. Une génération montante semble inverser la tendance.
Marins d’eau douce
A deux pas de Duclair, un vaste bâtiment normand borde la Seine. La cour est pleine de bateaux : pas de doute, c’est ici un fief historique d’adeptes de la navigation. Il faut dire que les lieux ont été conçus pour abriter le Club de voile de Seine-Maritime lors de sa création, en 1931.
Les années ont défilé mais la passion est restée. Il semblerait même qu’elle se renforce, car après des années plutôt calmes, voire très calmes, le club reprend de la vigueur. Il compte aujourd’hui une quarantaine d’adhérents, âgés de 35 à 75 ans. Tous naviguent en Seine et profitent des mois d’hiver pour entretenir leur bateau. Balade jusqu’à l’estuaire ou sorties à Rouen rythment la période de navigation. Ce n’est pas tous les jours une ciné cure. Les “marins d’eau douce” ont parfois du fil à retordre avec la Seine.
“Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’est pas facile de naviguer sur la Seine. Il faut tenir compte des forts courants, des cargots qui passent et des vents irréguliers et de direction variable. Il donne parfois l’effet d’une ‘claque’ qui peut faire virer brûtalement le bateau”, explique le président du club.
Une pépinière de talents
Le loisir nautique a sa place en Seine. Et l’esprit de la compétition grandit. Les Seino-marins de l’intérieur ont peut-être le pied moins marin au premier abord que des Bretons, ils n’en tirent pas moins leur épingle du jeu. Le club de voile de Saint Aubin les Elbeuf en est la preuve. Avec un peu plus de 200 adhérents, il n’est pas encore très connu mais s’affirme comme une pépinière de la voile. Le meilleur exemple, c’est celui de Yann et Cédric Chateau qui participent aujourd’hui en équipage aux plus grands concours mondiaux.
La jeune génération n’est pas en reste. Clément Michel et Thomas Lecroq n’avaient pas 10 ans lorsqu’ils ont débuté les compétitions. Aujourd’hui âgés de 15 ans, ils s’apprêtent à régater en Grande-Bretagne, embarqués sur 420.
Cette vitrine grandissante devrait entraîner davantage d’adeptes à la voile. “Culturellement, le département est très tourné vers les activités terrestres”, souligne Rémy Hannequin, le responsable du club de voile. “Mais par le biais de classes-découvertes, les enfants se passionnent pour ce sport et amènent leurs parents.” La voile n’a pas fini de faire parler d’elle.
Anne Letouzé
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