Ce passionné de la première heure sait donc de quoi il parle lorsqu’il s’épanche sur les exploits de certaines légendes du trot, qu’il aurait sans doute rêvé d’entraîner. Ainsi son regard s’illumine lorsqu’il évoque Oyonnax ou Général du Pommeau, qui ont tous deux remporté le Prix d’Amérique après avoir été prématurément rangés dans la case bourrin. Certainement parce que “le trot est une discipline à part : il faut être solide en plus d’être doué”.
Psychologue-alchimiste
C’est à Quincampoix que cet entraîneur de course use de sa patience, de sa délicatesse et de son sens de l’observation pour permettre à la dizaine d’équidés qui lui sont confiés de briller sur les champs de course. “Ils ressentent la douceur”, assure-t-il. Tel un sportif, “un cheval a besoin d’être décontracté et bien dans sa tête pour être performant”.
Savoir repérer fatigue, lassitude ou démotivation et trouver la formule adaptée à chaque bête : c’est en cela que consiste le travail d’alchimiste de Philippe Ternisien. Il jongle avec les périodes d’entraînement, de repos, l’alimentation et même la psychologie. Et quand l’un d’entre eux fait grise mine seul dans son coin, “je lui mets un copain pour qu’il s’amuse, qu’il soit heureux de vivre”.
L’homme de 55 ans qui, petit, voulait être jockey, ne semble pas prêt à ranger sa bombe et ses bottes. Pourtant, la charge de travail en rebuterait plus d’un. “Je leur donne à manger à 6 heures et il m’arrive de rentrer à une heure du matin les soirs de course”. Car c’est lui qui les accompagne aux hippodromes. Avec la même obsession : “Les voir gagner” !
Jonathan Rohman
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