Eté 2009, un couple, originaire de Montigny, optait pour un nouveau mode d’énergie. Il contacta la société Interfaces, située au Mesnil-Esnard. Le 25 septembre, un de ses représentants se déplaçait chez eux. Le couple signa un bon de commande pour des panneaux photovoltaïques. Seulement, il ne pouvait assumer la charge d’un tel achat et de sa pose sans emprunter.
Un mois plus tard, ledit représentant repassait au domicile. Il proposa à ses clients un plan de financement avec une banque partenaire de l’entreprise. Ce qu’ils acceptèrent. L’employé leur fit simultanément signer la demande de financement ainsi qu’une attestation, “en blanc”, de fin de travaux. Or, le chantier n’était pas commencé. Et ne débuta jamais. Les prélèvements, par contre, débutèrent promptement, puis s’arrêtèrent en janvier 2012 avant de reprendre en février dernier. Les victimes portèrent plainte.
Le 18 juin, face au tribunal correctionnel de Rouen, le représentant et son employeur se sont l’un et l’autre dédouanés de toute responsabilité. Le premier a indiqué que la méthode avait été ordonnée par le second. Ce qu’a nié le gérant alors qu’il l’avait reconnu devant les enquêteurs ! “Je pensais que les travaux avaient été faits. J’ai du mal me faire comprendre”, s’est-il justifié. Interfaces est depuis mars 2011 en liquidation judiciaire. Aucune indemnisation n’a été envisagée. Pourtant les panneaux auraient été commandés au fournisseur. Et les démarches en vue de l’obtention du permis de construire réalisées. La partie civile a convenu “ne pas avoir fait attention” au moment de la signature des documents : “J’avais confiance”. “Oui, mais quand on signe, on s’engage”, a rappelé le magistrat !
Les prévenus encourent six mois de prison avec sursis ainsi que 1 000 à 3 000 € d’amende. Délibéré le 22 juillet.
Marianne Sirgo
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