Premier employeur privé de l'agglomération caennaise, l'usine Renault Trucks de Blainville-sur-Orne est spécialisée dans la fabrication de cabines de camions commercialisés par les constructeurs Renault et Volvo. Depuis deux ans, la crise économique a infligé au site normand, qui emploie près de 2 500 salariés, un véritable trou d'air. Aucun licenciement n'a vu le jour. Mais le constructeur a dû se séparer de ses 600 intérimaires. Et le chômage partiel est devenu inévitable.
Maître-mot : investir
L'activité concernant les véhicules de plus de six tonnes a baissé de près de 50% par rapport à 2008, explique Michel Barry, directeur de l'usine. Les transporteurs routiers, n'ayant plus de visibilité sur leur carnet de commandes, ont donné un coup de frein à leurs investissements.
Dans cette noire conjoncture, le site caennais possède un avantage certain : son activité est principalement dédiée à la construction de la gamme Midlum, des véhicules destinés à la distribution dans un rayon court, à l'inverse des plus gros camions utilisés pour les transports de longue distance. Ce dernier secteur, appelé domaine routier, est la branche la plus touchée actuellement mais ne dépend pas des compétences du site de Blainville.
Voilà qui peut expliquer une meilleure résistance, à la crise des transports, de Renault Trucks dans la région. La gamme moyenne de l'entreprise souffrant un peu moins que la gamme haute.
Deuxième point positif : l'entreprise, détenue par le groupe suédois AB Volvo, a réalisé des investissements de taille dans les ateliers caennais. Malgré un contexte morose, les évolutions prévues au cahier des charges n'ont pas été écartées. Elles permettront d'atteindre la norme anti-pollution Euro 6 que tous les poids-lourds devront respecter d'ici à 2013, à l'échelle de l'Union Européenne. Mais l'investissement a également porté sur les installations de tôlerie et de garnissage. Ainsi, durant les quatre dernières années, 130 millions d'euros ont bénéficié au site de Blainville. Les collectivités territoriales ont participé à cet effort financier. De leur côté, les syndicats se félicitent de ces investissements qui représentent à leurs yeux un gage d'espoir pour l'avenir de l'entreprise.
Ce volontarisme a permis de maintenir l'emploi mais ne devrait pas permettre un accroissement des postes.Si la crise n'était pas passée par là, nous aurions évidemment embauché, assure le directeur du site. Le chômage partiel demeure d'actualité, bien qu'il tende à diminuer lentement. Durant l'année 2009, il a entraîné 110 jours de cessation d'activité par personne. Ce mois d'avril comptera encore neuf jours de travail chômé. Aussi lourd soit-il, le choix du chômage partiel trouve, selon l'entreprise, sa justification dans la préservation de la main-d'uvre qualifiée.
Repères :
- Entreprise
Implantée en 1956, l'usine Renault Trucks de Blainville-sur-Orne est le premier employeur de Basse-Normandie. Elle compte près de 2 500 salariés. Le site calvadosien est également le second fabricant mondial de cabines derrière l'allemand Daimler-Chrysler.
- Chômage
La direction a fait le choix du chômage partiel pour maintenir la main-d'uvre qualifiée sur le site. L'État encourage les employeurs à recourir à cette organisation. En 2009, Renault Trucks a reçu 5,5 millions d'euros de fonds publics, pour avoir maintenu ses emplois.
- Peinture
Parmi les changements relatifs à l'assemblage des véhicules, le constructeur a modifié la composition de sa peinture. Elle ne contient plus de solvant. Ceci représentait un engagement en faveur du respect de l'environnement pour Renault Trucks.
Maître-mot : investir
L'activité concernant les véhicules de plus de six tonnes a baissé de près de 50% par rapport à 2008, explique Michel Barry, directeur de l'usine. Les transporteurs routiers, n'ayant plus de visibilité sur leur carnet de commandes, ont donné un coup de frein à leurs investissements.
Dans cette noire conjoncture, le site caennais possède un avantage certain : son activité est principalement dédiée à la construction de la gamme Midlum, des véhicules destinés à la distribution dans un rayon court, à l'inverse des plus gros camions utilisés pour les transports de longue distance. Ce dernier secteur, appelé domaine routier, est la branche la plus touchée actuellement mais ne dépend pas des compétences du site de Blainville.
Voilà qui peut expliquer une meilleure résistance, à la crise des transports, de Renault Trucks dans la région. La gamme moyenne de l'entreprise souffrant un peu moins que la gamme haute.
Deuxième point positif : l'entreprise, détenue par le groupe suédois AB Volvo, a réalisé des investissements de taille dans les ateliers caennais. Malgré un contexte morose, les évolutions prévues au cahier des charges n'ont pas été écartées. Elles permettront d'atteindre la norme anti-pollution Euro 6 que tous les poids-lourds devront respecter d'ici à 2013, à l'échelle de l'Union Européenne. Mais l'investissement a également porté sur les installations de tôlerie et de garnissage. Ainsi, durant les quatre dernières années, 130 millions d'euros ont bénéficié au site de Blainville. Les collectivités territoriales ont participé à cet effort financier. De leur côté, les syndicats se félicitent de ces investissements qui représentent à leurs yeux un gage d'espoir pour l'avenir de l'entreprise.
Ce volontarisme a permis de maintenir l'emploi mais ne devrait pas permettre un accroissement des postes.Si la crise n'était pas passée par là, nous aurions évidemment embauché, assure le directeur du site. Le chômage partiel demeure d'actualité, bien qu'il tende à diminuer lentement. Durant l'année 2009, il a entraîné 110 jours de cessation d'activité par personne. Ce mois d'avril comptera encore neuf jours de travail chômé. Aussi lourd soit-il, le choix du chômage partiel trouve, selon l'entreprise, sa justification dans la préservation de la main-d'uvre qualifiée.
Repères :
- Entreprise
Implantée en 1956, l'usine Renault Trucks de Blainville-sur-Orne est le premier employeur de Basse-Normandie. Elle compte près de 2 500 salariés. Le site calvadosien est également le second fabricant mondial de cabines derrière l'allemand Daimler-Chrysler.
- Chômage
La direction a fait le choix du chômage partiel pour maintenir la main-d'uvre qualifiée sur le site. L'État encourage les employeurs à recourir à cette organisation. En 2009, Renault Trucks a reçu 5,5 millions d'euros de fonds publics, pour avoir maintenu ses emplois.
- Peinture
Parmi les changements relatifs à l'assemblage des véhicules, le constructeur a modifié la composition de sa peinture. Elle ne contient plus de solvant. Ceci représentait un engagement en faveur du respect de l'environnement pour Renault Trucks.
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