Belle idée, mais peu ou pas de budget ? Qu'à cela ne tienne, on peut désormais utiliser le "financement participatif". Le principe : faire appel aux internautes pour trouver les fonds nécessaires à l'aboutissement d'un projet de création.
Dans la capitale régionale, cette pratique devient très tendance. A l'exemple de ces quatre Caennais.
Gourmandise. A 29 ans, Anthony Le Rhun, ancien cadre commercial, va ouvrir bientôt un "bar à choux" (sucrés) dans le centre-ville. "J'ai choisi de changer de vie et j'ai passé un CAP de pâtissier", raconte-t-il. "J'aime créer de nouveaux choux et réinterpréter les religieuses, les Paris-Brest, les éclairs..." Avant de pouvoir s'installer en boutique , il a lancé son activité à la commande. "Je travaille la nuit. On me prête un laboratoire". A la recherche de 7 500 €, pour investir dans une armoire froide, un four polyvalent de dix niveaux et une tour réfrigérée, Anthony Le Rhun a fait le choix du financement participatif sur le site My Major Company. Selon les règles de ce site, chaque créateur définit le montant dont il a besoin et la durée de sa collecte (au maximum six mois). Pour convaincre les internautes, il présente son projet et fixe les contreparties.
Musique. Le dada de Nicolas Le Clech, c'est la musique. Plus connu sous son nom de scène (Nico Decan), il vient d'enregistrer son deuxième album, avec trois musiciens. Cet auteur compositeur interprète désire maintenant tourner un clip. "Nous avons besoin de 2 000 €. Nous avons déjà autoproduit l'album, pour un coût de près de 3 000 €". Les contributions d'internautes ont atteint 1500 euros. Le pari est presque gagné.
Photos. Florence Grall, photographe professionnelle, souhaite monter une exposition sur le thème Éternelle Jeunesse, en octobre prochain en l'église Saint-Sauveur et sur son parvis, afin de mettre en lumière vingt visages de personnes âgées. "Le projet revient à 23 000 €. Je cherche 4 000 € via le financement participatif pour payer les frais engendrés par les tirages photographiques, les structures supportant les images, l'éclairage..." A terme, l'exposition deviendrait itinérante. "M'inscrire sur My Major Company m'a permis de sensibiliser l'opinion à mon projet", souligne-t-elle.
Doudous. Marina Maunoury Lachevre, 28 ans, est sereine. Pour financer la création de sa société Margotte Tournicote, le financement participatif a bien fonctionné : "J'avais besoin de 4 500 €. J'en ai récolté 4 685" ! indique-t-elle. Un beau signe d'adhésion à son projet, le lancement d'un site permettant aux internautes de concevoir des doudous uniques. "J'ai toujours voulu créer mon entreprise. Mais j'avais peu d'épargne. Les contributions m'ont permis de constituer un apport avant de frapper à la porte des établissements bancaires pour obtenir un prêt plus important".
En bref
C'est quoi ? Sur des sites comme My Major Company ou KissKissBankBank, des créateurs proposent à des anonymes de soutenir financièrement leurs projets.
Et en retour ? Les porteurs de projets offrent des contreparties à leurs contributeurs : en nature ou en remboursement à des taux raisonnables.
C'est cher ? Si la somme fixée est récoltée à la date fixée, son porteur verse de 8 à 10% de celle-ci au site participatif. Sinon, les contributeurs sont remboursés.
Vite ! Chaque projet a une échéance : elle est arrêtée au 2 juillet pour Nico Decan, au 26 juillet pour Anthony Le Rhun et au 29 juillet pour Françoise Grall !
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