Que représente le tourisme d’affaires dans l’agglomération ?
“Il n’est pas négligeable du tout. Si on se base sur l’activité du Parc des expositions, nous savons qu’un euro investi entraîne entre cinq et dix euros de retombées économiques pour tout le territoire. L’effet levier est très important. Sur une année, c’est 62 millions euros de retombées. Rien que la Foire internationale et les puces génèrent 5 000 nuitées dans les hôtels de l’agglo. C’est pour cette raison que nous allons moderniser le Parc expo dès l’automne, en y investissant dix millions d’euros. C’est un programme ambitieux.”
Comment stimuler ce “tourisme en cravate” ?
“Le Parc des expositions arrive presque à saturation, c’est une satisfaction. Pour continuer à progresser, il faut faire en sorte que Rouen et la Crea deviennent une destination de référence. Il y a un an, nous avons ainsi créé un Bureau des conventions porté par l’Office de tourisme et l’Adear (agence de développement économique de Rouen et du territoire de la Crea), réellement opérationnel depuis janvier. Il s’agit d’un guichet unique pour les organisateurs de salons.
Cette année, le premier bilan est déjà très positif avec 35 séminaires et colloques organisés, pour environ 5 000 participants. Cela va d’un séminaire international en neurosciences au cross country des polices municipales en passant par un congrès national des masseurs kinésithérapeutes. Conséquence : le Bureau des conventions est déjà auto-financé. Il a généré 130 000 € de chiffre d’affaires”.
Aujourd’hui, quelles sont les priorités ?
“Nous sentons une montée en puissance, même si nous restons conscients que la marge de progression est encore importante, notamment dans nos nouveaux équipements, comme le Kindarena. H20, les facultés, l’Insa, la Halle aux Toiles et autres ont déjà une bonne activité de congrès et salons. Notre objectif est de nous professionnaliser encore davantage, car il ne faut pas oublier que l’agglomération est en concurrence, régionale - notamment avec Deauville, et même nationale”.
Rouen ne dispose pourtant pas de Palais des congrès digne de ce nom...
“Il manque un tel équipement et nous ne pouvons qu’applaudir des deux mains le projet de la Matmut d’en bâtir un. Il ne pourra qu’être complémentaire avec l’offre existante. Ces dernières années, le tourisme d’affaires avait été laissé en friche, c’est derrière nous. Toute l’économie dite résidentielle - l’hébergement, la restauration, les loisirs, le commerce, les transports - en profitera”.
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