"Quand je suis arrivé en voiture, j'ai vu quelqu'un se faire matraquer, puis gazer. J'ai klaxonné en espérant qu'il allait arrêter, mais cela n'a pas suffit. Je me suis arrêté et suis descendu. L'agresseur est parti. Tandis que je retournais à la voiture, il est revenu et m'a gazé deux ou trois fois", a rapporté le témoin au tribunal correctionnel de Rouen.
Le détenu, a expliqué de son côté qu'il était avec la mère de son fils, rue des Emmurées, à Rouen. L'homme, qu'il avait passé à tabac, aurait arnaqué son amie. De 30 euros. La matraque ? "Je l'ai achetée il y a deux ans lors de vacances en Espagne", a-t-il déclaré aux juges. La bombe lacrymogène ? "Elle était presque vide !". Le prévenu a reconnu les coups portés à la victime. "Je lui ai donné cinq ou six coups : trois sur la tête, deux ou trois sur le corps."
Incohérences
Cela semble bien peu au vu de l'état de la victime après le lynchage. Elle fut en effet retrouvée en sang et bénéficia de cinq jours d'incapacité totale de travail. Le médecin légiste comptabilisa non pas cinq ou six traces de coups mais 21. Encore un peu et le prévenu se faisait passer pour la victime. Il s'est plaint du témoin : "Il a voulu me mettre un coup". L'agresseur a écopé de six mois de prison.
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