Mais Caroline ne se voit pas faisant de la poterie ou de la tapisserie.
Un jour, elle rencontre Julien, à peine 40 ans, qui donne des cours d’informatique. Sans l’avoir voulu, elle se retrouve entraînée dans un flirt, puis dans une aventure.
Avec beaucoup de finesse, Marion Vernoux (“À boire”, “Love, etc.”) raconte une histoire d’adultère entre deux êtres que vingt ans séparent. Mais on est loin de ces femmes cougars amateurs de chair fraîche à l’américaine, avec cette relation délicate, véritable parenthèse dans une vie bien réglée, voire sclérosée, qui est là pour y insuffler de la légèreté et du piment.
Par petites touches, la réalisatrice filme l’approche, la séduction, l’étonnement, puis l’ivresse de l’amour, sans jamais tomber dans la facilité. Mieux, elle filme le désarroi et l’incompréhension des proches, en particulier celle du mari de l’héroïne (épatant Patrick Chesnais). Et son film oscille en permanence entre comédie et drame.
Les paysages brumeux du Nord sont filmés avec art, et l’interprétation est magnifique. Fanny Ardant, à la fois magique et agaçante, sublime et artificielle, est l’âme de cette œuvre élégante et subtile qui parle de séduction et d’amours passagères avec beaucoup de délicatesse.
Marie-Christine d’André
Comédie dramatique française (2012). De Marion Vernoux, avec Fanny Ardant (Caroline), Laurent Lafitte (Julien), Patrick Chesnais (Philippe), Jean-François Stévenin (Roger), Fanny Cottençon (Chantal), Catherine Lachens (Sylviane), Alain Cauchi (Jacky) (1 h 34).
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