“Ici, cela fait plus de vingt ans que l’équipe n’a pas bougé”, relève le patron du garage de La Tour, une adresse de 3 000 m2 pourtant quasi-confidentielle, accessible depuis la rue Basse comme celle de Tourville. L’affaire familiale est une rescapée au milieu de tous ces nouveaux immeubles, “autant de clients potentiels supplémentaires”. Les étagères joliment désuettes et les murs défréchis témoignent du vécu de l’enseigne : c’est cette expérience que les clients continuent de venir chercher.
“Il nous arrive de recevoir les enfants, puis les petits-enfants d’anciens clients !”
Paradoxalement, ce ne sont pas les petits garages qui souffrent le plus du contexte économique. “Notre taux horaire est moins élevé : nous récupérons donc des clients qui ne viendraient pas d’habitude”, témoigne Patrick Noël, du garage familial éponyme, à Mondeville.
“Ils savent qui touche à leur voiture”
Là où d’autres garagistes ont chacun leur spécialité, lui “peut tout faire” : la carroserrie, la peinture, la mécanique... “Nos clients préfèrent parfois attendre quelques jours, car ils savent qui touche à leur voiture. Il nous arrive de les emmener à la gare quand ils en ont besoin...”
Si le décor de ces garages n’a guère changé, leur outillage a dû évoluer pour répondre aux demandes de la clientèle. “Nous devons nous renouveler tous les 5 à 6 ans”, précise Daniel Malanska, garagiste rue de Bayeux. “Quand je n’arrive pas à régler une question, je demande de l’aide à un autre garagiste. Souvent, c’est plutôt nous qui faisons ce que les autres ne font plus.”
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