Il y a plusieurs années, à Fontaine-le-Bourg, les parents d’une petite fille se séparaient. Le juge confiait la garde principale de l’enfant à la mère, octroyant un droit de visite au père. Mais la rupture conjugale se fit avec pertes et fracas. L’enfant fut l’objet d’âpres discussions et devint l’enjeu du conflit parental. Le père accusa la mère de manipuler leur fillette pour tenter de l’évincer.
Au printemps 2011, elle déposa une plainte pour agression sexuelle contre son ex-compagnon. Elle fut classée sans suite. Mais, le temps des investigations, elle refusa de confier l’enfant à son père aux jours fixés par l’ordonnance de non conciliation. En effet, la fillette adoptait une attitude inadéquate à son âge : celle d’un comportement anormalement sexualisé.
Le 22 mai dernier, la mère a comparu devant le tribunal correctionnel de Rouen pour non représentation d’enfant entre novembre 2012 et mars 2013. “Je n’ai pas pensé que monsieur ait eu ces gestes là à l’encontre de notre fille. Mais, je l’ai protégée car j’ai cru qu’elle avait été exposée à une sexualité adulte”, a déclaré l’inculpée. Depuis, la fillette revoit son père. Toutefois, elle demeure fragilisée par ces querelles. Une demande éducative en milieu ouvert serait en cours. Délibéré le 18 septembre prochain.
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