Sur le quai, la file de visiteurs n'en finit pas. C'est qu'ils sont nombreux à vouloir entrer dans les entrailles du Monge, bâtiment d'essais et de mesure de la Marine nationale. Long de 230 mètres, large de 25 mètres, le navire, tout de blanc vêtu, en impose au piéton qui le regarde depuis le quai.
Le Monge est une vraie ville. Un dédale de couloirs qui abrite un équipage de 200 marins. Un bâtiment qu'il faut entretenir et faire vivre aussi entre les missions. Et comme toute ville qui se respecte, le navire a ses rues : des plaques indiquent le nom des différents couloirs. Un détail amusant et étrange pour les néophytes. "Chaque navire a une ville marraine, explique le Capitaine de frégate Sébastien Goinère. Pour le Monge il s'agit de Beaune, ville de naissance de Gaspard Monge, mathématicien français qui a donné son nom au bateau. Donc les noms de rues qui sont apposés dans les couloirs sont ceux des rues de Beaune."
Haute technologie
S'il est un navire de la Marine nationale, le Monge n'est pas un navire de guerre à proprement parler. D'ailleurs il suffit de le regarder pour constater qu'il ne dispose d'aucune artillerie lourde. Les armes qu'on y trouve sont destinées à de l'auto-défense. "C'est un bâtiment de temps de paix, note le Capitaine de frégate Sébastien Goinère, un bâtiment d'essais et de mesure." Concrètement, le navire a pour but de valider que les missiles testés sont fonctionnels et répondent aux caractéristiques indiquées. Pour faire ces mesures ultra précise, le navire dispose de trois radars : l'Armor 1, l'Armor 2 et le Normandie. "Ces radars sont comme des pointeurs lasers, ils nous permettent d'avoir des vues très précises sur des objets donnés. Par contre il ne sont pas du tout adaptés pour faire de la recherche d'objet de grande ampleur."
C'est d'ailleurs parce qu'il transporte des outils de haute technologie que le Monge est vêtu de blanc. "La lumière rebondit sur le blanc. La structure chauffe moins et donc se déforme moins, ce qui est essentiel pour assurer la fiabilité des hautes structures des radars." Pour faire fonctionner ces monstres de technologie, le Monge dispose de six groupes électrogènes, soit l'équivalent de l'énergie utilisée par une ville de 20.000 habitants. Quatre vingt personnes, sur les 200 qui constituent l'équipage, sont chargées de faire fonctionner et d'utiliser ces outils à la pointe de la technologie. "Il n'y a que quatre radars de ce type en Europe, dont trois se trouvent sur le Monge." Le géant des mers se rend principalement dans l'Atlantique.
Après la Grande Parade, le Monge ira rejoindre son port d'attache, Brest.
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