Avec un taux de chômage qui flirte avec les 12%, un temps de trajet de 45 minutes en voiture pour parcourir les 30 km de route la séparant de Caen, et un parc immobilier comprenant 44% de HLM, Mézidon-Canon pourrait paraître dépourvue d'arguments. Pourtant, en coulisses, nombreux sont les investisseurs immobiliers à s'intéresser à cette commune de 5 000 habitants.
L'espoir renait
Troisième gare TER de Basse-Normandie, avec une hausse régulière de la fréquentation de 4% ces dernières années, Mézidon-Canon doit sa survie au rail. Pas moins de 36 trains en partent chaque jour pour relier la capitale bas-normande en quinze minutes. "Il est donc très facile d'aller travailler à Caen, tout en bénéficiant des avantages de la campagne", estime le maire, François Aubey. L'avènement en mai dernier des Rives de l'Orne pourrait alimenter un dynamisme croissant, dans cette commune à la reconversion industrielle compliquée. La fermeture des ateliers de réparation de wagons de la SNCF dans les années 70 avait condamné 1 150 emplois, tout comme le départ de la Biscuiterie de Normandie qui en avait supprimé 150 autres.
"Heureusement, la gare génère encore de l'activité", opine Huguette Le Danvezet, gérante de l'Hôtel de la Gare depuis trois décennies. Et l'espoir d'un nouveau souffle renait, symbolisé par avec les travaux réalisés sur la place principale il y a cinq ans et l'ouverture de la salle de concert la Loco. Celle-ci bénéficie de la seconde plus grande jauge du Calvados (1 200 places) et prend peu à peu son envol. Un permis de construire a été déposé pour un nouveau supermarché, qui "limitera l'évasion vers Caen", selon le maire. Cela suffira-t-il ?
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