Dimanche 16 juin, pour la Grande Parade, ses quais et ses ruelles charmantes seront noires de monde. Le bourg offre une vue imprenable sur le fleuve, comme les gradins d'un cirque magistral. C’est bien la Seine, depuis le Moyen-Age, qui a permis l’essor surprenant de ce bourg isolé.
La fête des artistes
"Déjà, au XVIe siècle, les Bas-Normands et les Bretons qui arrivaient de l’ouest descendaient la côte puis embarquaient ici pour rejoindre Rouen en bateau", explique Agnès Thomas, coordinatrice de l’exposition en plein air "Le bateau de La Bouille", visible dans le cadre de Normandie Impressionniste. Un coche d’eau reliait donc déjà la capitale normande grâce au chemin de halage. La réputation du village va atteindre son apogée au XIXe siècle, lors de l’époque impressionniste. C'est alors un lieu de détente, de fête, de séduction galante. Les peintres y apprécient sa lumière, les écrivains son ambiance. Jusqu’à 150 000 visiteurs, venus de Rouen voire de Paris, s'y pressent chaque année.
Un bateau reliait le centre-ville rouennais au petit village jusqu'en 1974 ! "On venait manger une friture à La Bouille et l'on remontait content et ravivé. A Rouen, on appelait La Bouille le tombeau des vertus", écrivait Jean de La Varende. A voir les badauds qui s'y rendent toujours le week-end, il faut croire que La Bouille n'a rien perdu de son attrait.
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